Le consensus autour de la tenue de la 1ère session de dialogue entre toutes les parties maliennes en juillet prochain à Alger "est un résultat positif sur la voie de la réconciliation nationale", a affirmé mardi le ministre malien de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, ajoutant que "le dossier malien ne sera examiné que dans le cadre du processus parrainé par l'Algérie". Dans une déclaration à l'APS, M. Zahabi a indiqué que la 3ème réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien tenue lundi à Alger était "d'une grande importance pour le processus de règlement politique de la crise, d'autant que les mouvements armés ont exprimé leur confiance en l'Algérie, en tant que pays médiateur dans le dialogue". "Il s'agit là d'un point positif pour la région en général et pour la diplomatie algérienne", a-t-il estimé. Le ministre malien a réaffirmé "la bonne volonté du gouvernement malien de participer aux négociations", ajoutant qu'"il reste aux groupes armés de prouver leur engagement vis-à-vis des décisions qui seront prises". M. Zahabi a, en outre, mis l'accent sur "le rôle important" joué par l'Algérie dans le processus de négociations, eu égard aux relations historiques qui lient les deux pays et leur intérêt commun à préserver la sécurité et la stabilité au Mali et dans la région en général. Il a également insisté sur "la confiance dont jouit l'Algérie de la part de toutes les parties et son poids comparé au pays voisins" estimant qu'"il s'agit de facteurs importants pour le règlement de la crise au Mali". La réunion de lundi intervenait au lendemain de la signature samedi à Alger "d'une plateforme préliminaire visant à trouver une solution "définitive" à la crise dans le nord du Mali par trois mouvements du Nord Mali. Il s'agit du Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), de la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et de la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), dont les représentants ont affirmé "le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali". La semaine dernière, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avaient signé "la Déclaration d'Alger", à travers laquelle ils ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif". Revenant à l'agenda des négociations directes prévues en juillet prochain à Alger, M. Zahabi a précisé que "le développement dans le nord du Mali sera au centre de ces négociations, vu que le problème du pays est en premier lieu un problème de développement et non un problème ethnique", mettant en avant la cohésion totale de la société malienne qui constitue, selon lui, un facteur important à exploiter pour trouver des solutions durables. Il a indiqué dans ce sens que les négociations se dérouleront en deux phases. La première concernera l'instauration de la confiance entre toutes les parties, à travers l'échange des détenus et le respect du cessez-le-feu comme stipulé dans l'accord de Ouagadougou signé le 18 juin dernier. La deuxième phase, qui se déroulera au Mali, portera sur la mise en place des dernières dispositions et la signature de l'accord final, a-t-il ajouté, exprimant son optimisme quant aux résultats des négociations prochaines. M. Zahabi a indiqué que le dossier malien "figurera à l'ordre du jour du sommet africain prévu le 20 juin à Malabo (Guinée Equatoriale)". Les travaux de la 3ème réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien se sont tenus lundi, avec la participation du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso, de la Mauritanie, ainsi que le Haut Représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, et le représentant de la Minusma, Albert Gérard Koenders. Les participants à cette réunion, ont exprimé leur reconnaissance aux efforts consentis par l'Algérie pour le règlement de la crise malienne, et le lancement du dialogue inclusif inter-malien.