Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohammed Alioui, a souligné, hier, toute l'importance de la nouvelle Constitution dans la sécurisation des terres agricoles, la production nationale et l'élimination des grands problèmes, dont souffre le secteur de l'agriculture. Invité par la Chaîne I de la Radio nationale, il a aussi souligné la nécessité d'avoir une instruction pour sanctionner toute personne envahissant les terres agricoles et leur utilisation à des fins de construction notamment. Mohammed Alioui est revenu sur l'audience avec le directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la future Constitution, pour dire : «On a insisté au cours de la réunion sur les problèmes les plus importants dans le secteur de l'agriculture.» En premier lieu, la dégradation des terres agricoles qui ont été envahies et transformées en logements et institutions. L'UNPA a insisté sur «la nécessité de la création d'un conseil suprême de l'agriculture qui permettra aux paysans d'éviter plusieurs problèmes et de réduire l'importation de viande et réglementer le secteur», a-t-il indiqué. «Nous avons également demandé la création d'un comité chargé de formuler les décisions finales dans le projet de Constitution.» Abordant le retard de la livraison des contrats de concession pour les paysans, l'invité de la Chaîne I a expliqué que «25 % des contrats n'ont pas été livrés pour des raisons purement bureaucratiques». Par ailleurs, il a fait savoir que les fonctionnaires doivent régler la situation des paysans qui n'ont pas reçu leur contrat de concession depuis quatre ans. Concernant la disponibilité des matériaux de base et la préparation des paysans pour le mois sacré du Ramadhan, M. Allioui a confirmé la disponibilité des fruits et légumes, tandis que la disponibilité de la viande varie d'une wilaya à une autre, avec des prix élevés au niveau de la capitale. Dans d'autres wilayas, «on constate que le prix d'un kilogramme de la viande du mouton ne dépasse pas 1100 DA», a-t-il dit. Rassurant sur la prise en charge des maladies de la volaille au niveau de certaines exploitations agricoles, notamment dans les wilayas de Tébessa et de Bordj Bou-Arrérij, M. Alioui a indiqué que la viande blanche est disponible avec un prix moyen de 250 DA le kilo. Concernant l'effort de l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce, le secrétaire général de l'UNPA a souligné que «l'Union est contre cette l'idée pour le moment, car nous n'avons pas encore réussi à réglementer le secteur progressivement de façon à avoir des marchés de gros et des marchés de détail».