Des représentants d'associations ont plaidé, lundi à Alger, pour un meilleur encadrement du mouvement associatif spécialisé dans les questions de la jeunesse, à travers la constitutionnalisation d'institutions qui chapeauteraient ses activités et coordonneraient ses projets pour aboutir à des résultats "concrets et efficaces". Dans des déclarations séparées à l'issue d'une rencontre avec le ministre d'Etat, chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution, des représentants de trois associations se sont prononcés pour la création d'institutions, afin de garantir une meilleure gestion du mouvement associatif de la jeunesse. Il s'agit de la secrétaire générale de l'association des jeunes créateurs d'entreprises, Chafia Hasnaoui, du secrétaire général de l'organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse, Abdelkrim Abidat et du président de l'association nationale des jeunes algériens intellectuels, Mohamed Saïd Benghanima. M. Benghanima a plaidé pour la constitutionnalisation d'un observatoire national de la jeunesse qui devrait constituer "un espace de concertation sous la tutelle de la présidence de la République". Cet organisme permettra de "recueillir l'ensemble des préoccupations de la jeunesse et de les soumettre aux autorités concernées", a-t-il estimé, soulignant l'importance d'impliquer les jeunes dans l'activité politique et sociale du pays. Pour sa part, M. Abidat a proposé la constitutionnalisation d'un secrétariat d'Etat à la vie associative pour mieux fédérer l'activité des associations et en faire une "réelle force de proposition", ainsi qu'un haut conseil pour la protection de la jeunesse et de l'enfance. Il a, en outre, appelé à la limitation, dans la future Constitution, des mandats parlementaires. Mme Hasnaoui a, quant à elle, salué les consultations sur la révision de la Constitution qui ont "permis, pour la première fois, aux représentants du mouvement associatif d'apporter directement leur contribution à l'élaboration de la loi fondamentale du pays", a-t-elle souligné.