Hier, pas moins de trois communes ont été bloquées par des villageois. En effet, c'est d'abord au sud-ouest de la ville des Genets, à Maâtkas, que les habitants du village Berkouka ont procédé dès les premières heures de la matinée à la fermeture des sièges de la daïra et de l'APC et au blocage du chemin de wilaya 147. Les protestataires réclament entre autres dans leur plateforme de revendications le revêtement des routes qui mènent vers leur village, l'amélioration de la distribution en eau potable, la réalisation d'une nouvelle chaîne d'AEP, le raccordement en gaz de ville et l'extension du réseau d'électricité. Autant de réclamations vitales que les villageois demandent depuis 2011, selon les villageois. La localité de Maâtkas est restée paralysée toute la journée d'hier et plusieurs citoyens ont été contraints, du coup, de rebrousser chemin. «Je devais déposer mon dossier de candidature à l'académie pour le concours d'enseignement national mais j'ai dû le remporter car les routes étaient fermées. Espérons que cela ne jouera pas en ma défaveur», témoigne une jeune fille de la région qui, tout de même, approuve l'action de ses concitoyens. Par ailleurs, un peu plus loin, au sud du chef-lieu de wilaya, à Larbaâ Nath Irathen, les habitants du village Taguemount Oufela ont, à leur tour, fermé le siège de la mairie pour dénoncer l'absence d'infrastructures de jeunes, la pénurie d'eau, le non-raccordement au gaz naturel ou encore l'état des routes. En effet, un commerçant qui a rejoint lui aussi le mouvement de protestation fera savoir que «les routes se trouvent dans un état de dégradation avancée depuis plusieurs années. Elles sont quasi impraticables aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes». Les protestataires qui se disent oubliés et marginalisés depuis plus de 20 ans par les autorités locales réclament à ces dernières de remédier à leur situation dans les plus brefs délais. une autre protestation a été enregistrée à Redjaouna. Les transporteurs de la région ont fermé la route qui relie leur localité à celle de la ville de Tizi Ouzou, pour réclamer le revêtement de la route et la destruction des nombreux dos- d'âne qui endommagent, selon eux, leurs véhicules.