Le chantier portant réalisation, entre autres, d'une gare centrale du métro au chef-lieu d'El Harrach est en cours d'installation. Pour le moment, il est question de la déviation de la circulation et de la mise en place d'une clôture qui prévoit, à terme, le bouclage d'une bonne partie du centre-ville. Le nouveau plan de circulation automobile a été partiellement appliqué samedi au centre-ville d'El Harrach. En prévision de l'installation d'un chantier de l'extension du métro, l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) a averti, dans un communiqué, la population que les déplacements motorisés au chef-lieu se feront suivant un autre plan dès samedi 28 mars. Le schéma en question prévoit la fermeture de certains axes et la déviation du flux de la circulation vers d'autres routes. Les voies les plus concernées par ce dispositif sont celles qui donnent sur les alentours du marché couvert Djelmani et du siège de l'APC. Au début de la semaine, le bouclage total du chantier n'a pas eu lieu. La seule décision entrée en vigueur est la fermeture de la ruelle donnant sur le chantier principal (ancienne station d'essence) à partir de la place centrale de la ville. Des barricades en plastique ont été mises au travers de la chaussée. Le reste du plan demeure à exécuter. Les entreprises en charge des travaux de réalisation (le groupement Cosider - Dywidag - Trevi) devront aménager notamment un rond-point et de nouveaux arrêts pour les bus du transporteur public Etusa. Le plus gros travail pour l'installation du chantier de la gare centrale du métro reste à faire. Il s'agit surtout de démolir le pavillon viande et volaille du marché couvert Djelmani. Les autorités locales ont, pour rappel, fixé aux bouchers la date du 15 avril comme dernier délai pour quitter les lieux. Il y a déjà parmi les locataires certains qui ont plié bagage tout en laissant les chambres froides et les frigos sur place, et il y a ceux qui continuent à travailler. Si le chantier principal n'est pas encore définitivement installé, un atelier annexe est déjà en place. Derrière les arrêts de bus de l'Etusa, les travaux de construction du métro ont débuté par le rétrécissement du lit de Oued El Harrach qui charrie toutes les eaux usées d'une bonne partie du centre-ville. Les va-et-vient des camions de gros tonnage participent désormais à la complication de la circulation automobile. La poussière, qui commence aussi à se dégager du chantier, handicape l'activité commerciale. Les cafetiers et les restaurateurs ne se permettent plus de laisser les portes de leurs magasins ouvertes. Inscrite dans le cadre de la modernisation des moyens de transport publics en milieu urbain, l'extension de la première ligne du métro (Bachdjarah - El Harrach) fait de nombreux mécontents parmi la population. «Les jeunes cherchent du travail et un toit, pas un métro», affirme un gardien d'immeuble. Plusieurs personnes, surtout les commerçants, ont exprimé le même sentiment.