Un semblant de bras de fer est engagé entre les autorités marocaines et les responsables de la Confédération africaine de football (CAF) sur la CAN 2015. Les autorités marocaines insistent sur le report de cette compétition à juin 2015 à cause du virus Ebola, mais la CAF ne veut nullement entendre parler d'un changement de date. L'instance suprême du football africain a tenu à rappeler que l'épreuve n'avait jamais été reportée ou différée depuis sa création. «La CAN n'a jamais été reportée, c'est vrai, mais, en même temps, on n'avait jamais eu Ebola», rétorque le ministre marocain des Sports, Mohammed Ouzzine. Les autorités marocaines sont mêmes prêtes à se désister si un autre pays africain veut organiser cette CAN. En attendant la visite des responsables de la CAF au royaume chérifien le 3 novembre prochain, le président de la Confédération, Issa Hayatou, prend ses devants et cherche un plan-B ou une solution de rechange. Aux dernières nouvelles, le patron de la CAF a entamé des contacts avec les responsables sud-africains pour délocaliser la CAN une seconde fois au pays de Nelson Mandela, si la partie marocaine campe sur sa position. L'Afrique du Sud, qui avait suppléé déjà la Libye en 2013, est le seul pays capable d'organiser au pied levé une compétition de cette ampleur. Le président de la fédération sud-africaine, Dany Jordaan, que le patron de la CAF va rencontrer la semaine prochaine en Namibie, en marge de la CAN Dames, ne serait pas contre l'idée de recevoir une seconde fois consécutive la CAN, afin d'amortir les grands stades construits pour le Mondial 2010. L'Afrique du Sud viendra-t-elle à nouveau à la rescousse de la CAF ? Attendons pour voir…