Clôturés jeudi, les travaux de la Conférence nationale sur le développement économique et social ont débouché sur l'adoption de plusieurs recommandations dont la nécessité d'améliorer le climat des affaires à travers notamment le partenariat mais aussi l'impératif de renouer avec la croissance. Dans le cadre du 2e atelier de la conférence auquel ont pris part plus de 100 participants de divers horizons, l'accent a été mis sur l'investissement productif et le développement industriel qui est «au cœur du nouveau régime de croissance». Le secteur minier, «source importante de devises», a été mis en exergue. Il est ainsi recommandé «d'intensifier la valorisation des ressources minérales à travers la recherche et la production minière en amont, et la transformation industrielle de ces produits primaires (phosphates, fer, sel, métaux précieux, métaux de base, et autres substances utiles,…)», mais aussi de poursuivre le développement des investissements déjà engagés dans la recherche et production minières. Les participants ont recommandé d'identifier les filières industrielles prioritaires, à encourager, de cibler, au sein de ces filières, les créneaux et segments à haut potentiel, de soutenir notamment par des partenariats innovants, les secteurs et branches en difficulté ou encore de développer les activités de sous-traitance de biens et de services, à travers la mise en place de mécanismes incitatifs et organisationnels appropriés. Pour impulser cette politique industrielle, il est recommandé de mettre en place «un conseil national du développement industriel, une agence nationale pour le développement industriel qui coordonne tous les autres services d'appui et l'institutionnalisation des contrats programme entre pouvoirs publics et entreprises industrielles. En matière de reconfiguration du secteur public marchand industriel, l'atelier recommande entre autres d'affiner la constitution des groupes industriels pré-identifiés, d'accompagner ces groupes par une ingénierie de formation à tous les niveaux et de renforcer la politique de soutien à la création et au développement de la PME. S'agissant du volet ingénierie, gouvernance, développement humain et expertise, il est recommandé de «réhabiliter et de développer de nouvelles capacités d'ingénierie, de construction, de montage industriel et de process, de soutenir fortement le processus d'autonomie des entreprises publiques, d'élargir les conseils d'administration à des compétences externes et développer le métier de l'administrateur», ainsi que l'investissement dans le capital humain. Le 3e atelier s'est, quant à lui, penché sur le partenariat public-privé national et national-étranger. «Le partenariat public-privé, national-étranger est un choix stratégique du gouvernement et un des outils privilégiés de relance de l'industrie nationale», est-il noté dans le document final sanctionnant les travaux de l'atelier qui recommandent de stabiliser et adapter le cadre réglementaire et légal régissant la réalisation de partenariats et d'initier une étude pour l'élaboration d'une loi consacrant la réforme des droits des sociétés en matière de contractualisation des rapports des associés. Il est aussi recommandé d'élaborer et mettre en place une série de mesures d'encouragements significatives (réglementaires, fiscales, financières, structurelles, etc.) à l'effet d'améliorer l'attractivité de l'Algérie dans ce domaine, de créer une institution de médiation, d'orientation et de conseil, d'élaborer sans délais, les normes susceptibles de protéger la production nationale et les flux commerciaux et accompagner l'entreprise et améliorer ses niveaux de compétitivité aux plans local et international. S'agissant de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, il a été décidé de confier à un collège d'experts indépendants une étude détaillée des avantages, des inconvénients et des risques encourus par l'adhésion de l'Algérie à cette organisation.