Des systèmes d'alerte de crues pour prévenir et limiter les inondations dans les zones à risque, sont mises en place progressivement, afin d'assurer la protection maximum des agglomérations contre la survenue de pareilles catastrophes, a annoncé hier Aït Amara Ahcène, le directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Dans ce cadre, M. Aït Amara a affirmé que les aménagements entrepris sur certains cours d'eau ont permis de «limiter les dégâts par rapport au passé». A titre d'exemple, il a cité celui de Oued Béchar «dont le niveau des crues a dépassé récemment les cinq mètres de hauteur». Evoquant le lancement d'une stratégie nationale de lutte contre les inondations, avec le concours de l'Union européenne, l'invité de la radio a signalé l'opération, en cours, de cartographie des zones inondables, pour pouvoir disposer d'une vision globale de protection des villes contre les débordements d'oueds. Le représentant du ministère des Ressources en eau a indiqué qu'il existe une cinquantaine de sites particulièrement exposés aux inondations, citant entre autres ceux situés dans les wilayas de Khenchela, Batna, Sidi Bel Abbès, Bordj Bou Arréridj et Sétif. Développant les risques d'inondations dans les agglomérations du sud de l'Algérie, il a relevé leur spécificité par rapport à celles du Nord, «les crues dans ces régions se manifestant, souvent, a-t-il déclaré, de manière spontanée, à des moments où l'on s'y attend pas». Concernant ces crues, le même responsable a annoncé que des études ont été lancées pour mettre en place des moyens de protection anti-crues, «notamment des aménagements d'oueds» aux alentours des villes de Tamanrasset, Illizi, Djanet et Biskra, en particulier.