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Palestine: échec des négociations de paix, recours au Conseil de sécurité pour mettre fin à l'occupation
Palestine
Publié dans Le Temps d'Algérie le 30 - 12 - 2014

Après l'échec des négociations avec l'occupation israélienne, le recours au Conseil de sécurité de l'ONU et l'internationalisation de la question palestinienne ont été fin 2014 la voie de recours incontournable des Palestiniens pour mettre fin à l'occupation et instaurer leur Etat souverain et indépendant dans les frontières de 1967.
Vingt ans après les accords d'Oslo, les Palestiniens ne sont pas encore parvenus à faire valoir leurs droits et ce n'est qu'à la fin de l'année 2014 que la question palestinienne a enregistré un tournant décisif à la faveur de la présentation par l'Autorité palestinienne auprès du Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet pour la fin de l'occupation et l'instauration d'un Etat palestinien indépendant.
La vision palestinienne a reçu une large adhésion arabe donnant lieu a un projet de décision arabo-palestinienne présentée le 17 décembre au Conseil de sécurité, les appels pressants des organisations humanitaires et de la Ligue arabe à l'intervention de la communauté internationale pour faire cesser les crime sionistes perpétrés à l'encontre du peuple palestiniens n'ayant trouvé aucun écho.
Un projet de décision arabo-palestinienne au Conseil de sécurité pour mettre fin à l'occupation
Le président palestinien Mahmoud Abbas qui a participé au conseil des ministres de la Ligue arabe, en novembre au Caire, avait affirmé que le statu quo ne pouvait plus durer. "Nous n'avons plus de partenaires en Israël et il ne nous reste plus qu'à porter la question devant le Conseil de sécurité de l'ONU", avait-il insisté.
Lors de la même réunion, les ministres arabes des Affaires étrangères ont adopté un projet de décision fixant une date buttoir pour l'instauration de l'Etat palestinien.
Les Palestiniens espéraient que le Conseil de sécurité rende avant la fin de l'année une décision claire qui constituerait une référence pour le processus de paix avec Israël et qui porterait sur l'instauration d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec El-Qods Est comme capitale et le règlement de tous les points relatifs au statut définitif sur la base des résolutions de la légalité internationale pertinentes.
L'Espagne, la Malaisie, le Venezuela, la Nouvelle-Zélande et l'Angola qui ont affiché leur soutien aux droits palestiniens figurent dans la nouvelle composante du Conseil de sécurité pour le mois de janvier 2015.
Après l'échec du dernier round de négociations pour dégager un accord de paix articulé autour de la solution à deux Etats et la détérioration des relations entre les deux parties, palestinienne et israélienne, depuis la dernière agression contre la bande de Ghaza, les Palestiniens ont décidé de recourir au Conseil de sécurité pour obtenir une reconnaissance des résolutions adoptées par l'Assemblée générale relatives à la libération des territoires occupés en 1967.
La démarche palestinienne au Conseil de sécurité butte sur une opposition américaine, Washington estimant que toute solution entre les deux parties doit être adoptée sur la base de négociations, celles-ci étant suspendues depuis mars dernier.
Devant la forte probabilité de l'usage du veto américain, des sources palestiniennes affirment que le président Abbas signera le même jour 22 traités internationaux dont celui relatif à l'adhésion de la Palestine au Tribunal pénal international (TPI).
Un soutien international accru en faveur de l'Etat palestinien
L'année 2004 aura été celle du soutien exprimé par différents parlements européens en faveur de l'Etat palestinien. Le 30 octobre 2014, la Suède est le premier Etat européen à le faire. Elle sera suivie par la reconnaissance symbolique de la Chambre des Communes britannique, le Parlement espagnol, l'Assemblée irlandaise et l'Assemblée nationale française.
Plusieurs pays d'Europe sont opposés à la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. L'UE a, à maintes reprises, fustigé l'extension des colonies en Cisjordanie et à El-Qods occupées.
La reconnaissance par le gouvernement suédois de l'Etat de Palestine a été qualifiée par les Etats-Unis de "prématurée". Pour le parrain du processus de paix au Moyen-Orient, toute reconnaissance officielle de l'Etat de Palestine influerait négativement sur les démarches internationales en vue d'une solution globale à la question palestinienne. 135 Etat ont reconnu l'Etat de Palestine à l'exception des pays de l'Europe occidentale avant la reconnaissance suédoise le 30 octobre 2014.
Intensification des colonies et consécration de l'"Etat juif": nouvelles violations israéliennes
La récente consécration de l'"Etat juif" est une nouvelle escalade israélienne et une violation supplémentaire qui dépasse toutes les formes d'occupation connues à ce jour. Elle constitue une déclaration de guerre contre le peuple palestinien dont elle menace l'existence et les droits historiques et civils.
L'adoption de la loi pour un "Etat juif" par le conseil des ministres israélien est une stratégie qui vise à s'approprier les terres palestiniennes.
A partir d'Alger où il s'est rendu récemment, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a adressé un message clair à Israël, puissance occupante, et à ses soutiens, soulignant que les mesures israéliennes à El-Qods et dans les territoires palestiniens occupés étaient des violations flagrantes du droit international et du droit international humanitaire.
Mahmoud Abbas a soutenu qu'El-Qods, Al-Aqsa et tous les lieux sacrés pour les chrétiens et les musulmans en Palestine étaient une "ligne rouge". La politique expansionniste d'Israël, sa profanation des lieux sacrés palestiniens et ses tentatives de transformer le conflit politique entre Palestiniens et Israéliens en un conflit religieux risquent d'embraser la région tout entière, avait-il mis en garde.
2014 a également été l'année de la réconciliation nationale palestinienne à la faveur de l'avènement d'un gouvernement d'entente nationale en juin, sous la présidence de Rami Hamdallah, après sept années de division et l'échec de plusieurs tentatives visant à rassembler les factions palestiniennes.
Dés son installation, le nouvel exécutif a été confronté à de nombreuses entraves israéliennes venues s'ajouter aux conséquences du blocus inique imposé à Ghaza depuis 2007.
Déjà aux prises avec d'importantes difficultés économiques, Ghaza a dû subir l'été dernier la barbarie israélienne et sa politique punitive contre le peuple palestinien. Une agression abjecte qui a duré 52 jours, faisant 2.200 martyrs, endommageant les infrastructures de la ville et détruisant quelque 18.000 habitations totalement et plus de 30.000 partiellement.


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