Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) plaide fortement pour le soutien et l'encouragement des entreprises algériennes, particulièrement les PME. C'est là une des attentes exprimées hier par le président de cette organisation, Réda Hamiani, dans une déclaration à notre quotidien suite à la réélection du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. «Nous ne pouvons qu'être réjouis de cette réélection et du maintien de la continuité», nous confie-t-il, souhaitant que la politique du développement envisagée pour les prochaines années accordera une part de lion au développement de la PME algérienne. «Ce qui est attendu par les chefs d'entreprise, c'est la poursuite de la politique de développement. Nous avons déjà vu les résultats dans la mesure où la croissance a été maintenue avec une nouvelle optique d'aide aux PME. On espère que cela va continuer dans les mêmes conditions, surtout qu'actuellement, la crise financière internationale a touché pratiquement tous les pays», a tenu à souligner M. Hamiani tout en ajoutant : «L'Algérie arrive, malgré ce contexte de crise, à maintenir un taux de croissance positif «. S'exprimant sur le programme économique du président de la République, l'ancien ministre de la PME propose que «ce plan de développement des infrastructures soit complété par un programme de développement des entreprises, des PME et des PMI». Pour le président du FCE, il y a toute une série d'actions à entreprendre dans cette optique de développement de l'entreprise algérienne. Il s'agit, entre autres, de la lutte contre le marché informel, l'assainissement financier des entreprises et la réduction des importations. «Le ministère de la PME prépare actuellement tout un programme de développement de la PME», annonce-t-il, sans pour autant nous dévoiler les grandes lignes de cette nouvelle politique. Le FCE appelle également à la mise en œuvre d'une politique active dans le domaine agricole, afin de réduire la dépendance des marchés extérieurs et parvenir à renforcer les capacités de production des entreprises locales. «Le développement pour nous, ce n'est pas uniquement l'ouverture du marché et l'encouragement des importations. Ce qui nous préoccupe, c'est la production industrielle dans le pays. Il faut vraiment arrêter l'hémorragie», recommande-t-il. «On ne doit pas perdre de vue que nous avons seulement 30 ans pour renverser la vapeur de l'économie et trouver des sources alternatives aux hydrocarbures», tient-il à rappeler. Le FCE est attaché par ailleurs à l'organisation de rencontres de concertation avec les institutions publiques et différents partenaires économiques. S'agissant de la politique d'accueil des IDE, le forum des chefs d'entreprise est favorable à une entreprise visant à concrétiser les objectifs de transfert de savoir-faire, de technologie et de management. L'urgence, ajoute-t-il en guise de conclusion, est la reprise des exportatios. «Il n'est pas normal que notre pays continue à vivre à 95% des exportations d'hydrocarbures. Il faut reprendre le chemin de l'exportation de nos agrumes et de nos produits, car l'économie doit produire de la richesse et de la valeur pas uniquement en vendant du gaz et du pétrole», présume-t-il.