Le Front des forces socialistes (FFS), estime qu'une plus grande communication sur son initiative de consensus national devrait lever les malentendus et rassurer tous ceux qui ont à cœur l'intérêt national. A l'issue de son dernier conseil national extraordinaire tenue le 12 janvier dernier, la direction du FFS a considéré qu'une plus grande communication sur son initiative de construction du consensus national devrait lever les malentendus. "En analysant de près les déclarations des partis et des personnalités qui souhaitent en savoir plus, avant de se déterminer, il ressort des questionnements légitimes auxquels le FFS, soucieux de faciliter le dialogue entre toutes les parties, tient à apporter des réponses", a souligné l'instance suprême du parti qualifiant "les critiques, allégations, suspicions" à l'égard de son initiative de "non fondées". Selon le FFS, elles sont dues, "pour une grande part", à des "préjugés" et à une "méfiance", du fait des expériences de dialogue inabouties jusqu'à présent, des engagements et des promesses non tenues, préférant le statu quo à toute idée de changement. Il tient à rappeler que la construction d'un Consensus National est la ligne politique adoptée par le 5ème Congrès du Parti en mai 2013, donc antérieure à tout autre projet dont celui de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique (CNLTD). Dans un souci de clarification, le FFS a souligné que son projet vise à établir un cadre de dialogue, ouvert à tous, pour exposer leurs propositions, sur les plans politique, économique, social, culturel et sécuritaire, mettant en exergue la neutralité de la démarche, son inclusivité, l'égalité des participants, ainsi que l'absence de préalables. Partant de là, le Front des forces socialistes a estimé qu'il est "inconcevable" d'exclure de ce dialogue le "pouvoir" qui est "l'autorité de fait, même si d'aucuns contestent sa légitimité". Il est même "central" dans cette démarche, car, "de son adhésion dépend le succès de ce processus de reconstruction du consensus national". De même qu'il n'est "pas politiquement correct" que d'aucuns conditionnent leur participation à l'exclusion d'un acteur politique du fait de son opposition radicale au régime, estime le plus vieux parti d'opposition. Le FFS tient à prendre à témoin l'opinion nationale, voire internationale, sur la "sincérité" de sa démarche, "neutre et non partisane", en rendant publiques toutes les étapes de celle-ci. Il veillera, en même temps, à "donner de la visibilité" à toutes les positions qui se seront exprimées dans le cadre de la Conférence nationale du consensus.