L'Algérie a proposé jeudi à Washington d'accueillir un atelier sur la déradicalisation, comme prolongement aux travaux de la conférence internationale sur l'extrémisme violent, a-t-on appris auprès de la délégation algérienne. «L'Algérie est le seul pays à voir fait une proposition concrète, comme suivi des travaux de la conférence internationale sur l'extrémisme violent», a précisé la même source, ajoutant qu'il ne s'agit pas seulement de se réunir lors de cette conférence pour discuter, mais surtout d'établir des actions concrètes à même de constituer un suivi de cette rencontre internationale. L'Algérie qui a exposé, par la voix du ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, son expérience en matière de lutte contre le terrorisme, a axé son intervention sur la déradicalisation partant de son potentiel expérience avéré dans ce domaine. L'Algérie a pris part, rappelle-t-on, à la conférence internationale sur l'extrémisme violent qui s'est tenue à Washington les 18 et 19 février en cours. La conférence internationale sur l'extrémisme violent a été l'occasion, jeudi, pour l'Algérie de réitérer l'efficience de sa vision quant à la réponse à donner au terrorisme. Une réponse bâtie autour d'une stratégie comprenant notamment une politique de réconciliation nationale et la déradicalisation. Abdelkader Messahel a mis l'accent, dans son intervention durant la conférence, sur le combat mené par l'Algérie sur plusieurs fronts, dans sa lutte contre ce phénomène, partant de la conviction que la réponse sécuritaire uniquement à un phénomène aussi complexe demeure insuffisante. Exposant l'expérience algérienne en la matière, il a axé sa communication sur la déradicalisation et toutes les mesures prises par l'Algérie dans ce sens, afin d'arriver à la consolidation des fondements du référent religieux national par la promotion de la culture de l'Islam authentique prônant l'humanisme, la tolérance et l'harmonie. Cette démarche est venue accompagner les autres axes fondamentaux de la stratégie de lutte contre le fléau, en premier lieu «l'action des forces de sécurité qui a été menée dans le strict respect des lois de la République et des engagements de l'Etat en matière de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales». Cette action, a-t-il souligné, a permis de protéger la vie des personnes, de préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale du pays, l'affirmation en permanence de la force de la loi républicaine sur la totalité du territoire national ainsi que le rétablissement de la paix, la sécurité et la stabilité. De son côté, le SG de l'ONU a appelé à «enseigner la tolérance, la compassion et la diversité», relevant la nécessité d'«une riposte pluridisciplinaire qui passe par les droits humains», annonçant à cette occasion son intention «de réunir les dirigeants religieux du monde entier dans une conférence pour promouvoir la réconciliation et la compassion». Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en présidant la cérémonie d'ouverture de la conférence, a pour sa part mis l'accent sur l'impératif de «chercher les moyens pour faire face à ces tendances alarmantes» (…) préconisant particulièrement l'élargissement de l'éducation religieuse, la défense de la liberté religieuse contre le racisme sous toutes ses formes et le partenariat contre l'extrémisme violent.