Taleb-Larbi, Douar El Ma et Mih-Nasser sont des localités livrées à la misère et où les enfants ont toutes les difficultés du monde pour être inscrits à l'école. Cette situation fait des heureux parmi les «recruteurs» d'organisations terroristes qui ont déjà sévi dans cette région dépendant de la wilaya d'El Oued. Douze personnes, dont six enfants âgés de 15 à 16 ans, ont été récemment interpellées par les éléments du groupement de wilaya d'El Oued de la Gendarmerie nationale, avons-nous appris de source judiciaire, qui note que l'imam d'une mosquée a été placé sous mandat de dépôt dans cette affaire. Cet imam «recrutait» en particulier les enfants arrivés à cette mosquée pour assister à des cours religieux, pour le compte d'une organisation terroriste sévissant dans les monts Chaâmbi, en Tunisie, ajoute cette source judiciaire. Le pot aux roses a été découvert lorsqu'arrivé près des monts Chaâmbi, en Tunisie, l'un des enfants «recrutés» par cet imam a rebroussé chemin et alerté la gendarmerie qui, après enquête, a démasqué et arrêté cet imam et interpellé 12 personnes, dont six enfants âgés de 15 à 16 ans, recrutés pour renforcer les effectifs d'une organisation terroriste sévissant dans ces monts. L'enquête menée par la gendarmerie a révélé que ces enfants résidant dans le quartier Taleb- Larbi, à environ 170 kilomètres du chef-lieu de la wilaya d' El Oued, ne sont pas scolarisés. Ils ne sont pas les seuls enfants de Taleb-Larbi à ne pas être scolarisés. La majorité des enfants de ce hameau distant de quelques kilomètres des frontières tunisiennes ne sont pas scolarisés tandis qu'un grand nombre parmi eux n'est sont jamais allé à l'école. Les «recruteurs» d'organisations terroristes ciblent ces enfants en particulier. Le refus de l'un de ces enfants de rejoindre une organisation terroriste et informant la Gendarmerie nationale qui a mené une enquête sur cette affaire a permis d'empêcher le ralliement de ces douze personnes aux terroristes se trouvant de l'autre côté des frontières. Cependant, les enfants de ces hameaux restent des cibles privilégiées des «recruteurs» pour le compte d'organisations terroristes, au moment où l'organisation criminelle autoproclamée Etat Islamique (EI/Daech) s'est installée en Libye, menaçant les pays de la région. La mal vie, la misère et les difficiles conditions socioéconomiques dont souffrent les habitants de ces localités frontalières favorisent le recrutement par les terroristes. La pauvreté régnant dans ces hameaux sert les discours radicaux des organisations terroristes qui ne lésinent pas sur les moyens pour arriver à «recruter». En effet, et selon notre source, l'enquête menée par le groupement de la wilaya d'El Oued de la Gendarmerie nationale a révélé que «l'imam recruteur» fournissait des sommes d'argent aux enfants ciblés par le «recrutement». A l'instar du hameau Taleb-Larbi , d'autres douars comme Oued El Ma et Mih Nasser se trouvant aux frontières avec la Tunisie sombrent dans une pauvreté indescriptible, au grand bonheur des organisations terroristes qui trouvent dans cette situation un terrain fertile pour le «recrutement».