Les structures hospitalières dans les régions du sud, particulièrement dans la wilaya de Tindouf, souffrent d'un manque flagrant de personnel médical et paramédical, a-t-on appris de source locale. Cette dernière a indiqué que pour de simples consultations, les malades doivent attendre l'arrivée des médecins affectés du nord, dans le cadre du jumelage entre les structures hospitalières du sud et du nord pour se soigner. En vue de combler le manque enregistré en praticiens spécialistes dans cette région, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a promis d'affecter 1900 spécialistes, dans le cadre du service civil d'ici la fin de l'année en cours a rappelé la même source. Outre l'affectation chaque année de praticiens spécialistes dans ces wilayas, l'Etat œuvre à faciliter leur mission en leur garantissant des logements de fonction, une formation continue dans différentes spécialités et de meilleures conditions de travail. Des mesures qui tardent à se concrétiser sur le terrain. En outre, le ministère de tutelle avait indiqué, qu'en dépit des efforts déployés pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur de la santé, la demande en personnel médical et paramédical ne cesse de croître d'année en année. «Même si le ministère a réussi à répondre à 80% des besoins des citoyens en médecins spécialistes, notamment dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, il reste toujours un manque à combler dans ces régions, notamment dans certaines spécialités, à l'instar de la gynécologie obstétrique, de l'anesthésie, de la réanimation et de l'imagerie médicale, outre le personnel paramédical et les gestionnaires», note la même source. Par ailleurs, à Tébessa, pour le dépistage du cancer du sein, les femmes sont contraintes de se déplacer vers d'autres wilayas, indique-t-on. Le manque de matériel de radiologie tel que la radiographie, l'échographie, la mammographie ou encore l'orthopantomogramme (panoramique dentaire) au niveau des établissements hospitaliers des 28 communes de Tébessa, a gravement affecté la qualité des soins dispensés aux patients, notamment pour les plus modestes. Devant cette situation qui décourage les plus hardis, ces malades montrent du doigt les responsables du secteur qui, selon eux, torpillent le plan d'action de lutte contre certaines maladies, entre autres le cancer.