A l'approche de la saison estivale, le concours national de qualité pour classer les hôtels a donné ses conclusions annoncées par le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani. Sur un premier quota de dossiers étudiés, la commission d'évaluation et de classement, constituée d'experts algériens et étrangers, a procédé au classement et au reclassement d'une cinquantaine d'hôtels, selon des critères et des normes internationales. Sept établissements ont donc bénéficié de 5 étoiles, un seul de 4 étoiles, onze de 3 étoiles et la plus grande partie a concerné les 2 étoiles attribuées à 28 hôtels. Ces infrastructures hôtelières sont réparties sur l'ensemble du territoire national. Le Sheraton Club des Pins et El Aurassi sont tenus par la poursuite d'un plan de mise à niveau afin d'éviter de perdre une ou deux étoiles. Le plan qualité tourisme qui entre dans le schéma directeur d'aménagement touristique 2025 vise en premier lieu la promotion des prestations touristiques. Une valorisation liée essentiellement à l'amélioration des services au niveau des hôtels, touchant à la qualité de la restauration, de l'hébergement, de l'hygiène et du confort. Dans une étude préalable à ce schéma, réalisée par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, un diagnostic a recensé 11 faiblesses du secteur du tourisme algérien. Une faiblesse qui limite la vente de l'image de l'Algérie auprès des touristes nationaux et étrangers. Seulement 1,7 million de touristes ont franchi les frontières algériennes en 2008, dans un pays qui offre de très grandes potentialités touristiques non exploitées. Comparé à nos voisins maghrébins, on se classe très loin derrière. Côté infrastructures, l'étude souligne un déficit en termes de capacités d'accueil, de structures hôtelières et de restauration de qualité et d'originalité. Les infrastructures existantes sont pour la plupart obsolètes et relativement chères pour la population locale. 10% uniquement des hôtels sont en adéquation avec les normes internationales. Le classement ne concernera pas seulement les hôtels mais tous les hébergeurs (motels ou relais, villages de vacances, résidences touristiques, auberges, pensions, chalets, meublés de tourisme et terrains de camping) appelés eux aussi à réhabiliter leurs infrastructures s'ils veulent être comptés dans l'échiquier de ce grand plan de promotion du tourisme. Les gérants des hôtels classés auront également pour mission d'intégrer dans leur démarche de développement les problèmes environnementaux.