Ni la découverte d'un camion sur le bord d'une autoroute en Autriche avec 71 cadavres, encore moins les photos poignantes du petit naufragé syrien Aylan Kurdi n'ont secoué la sensibilité des pétromonarchies du Golfe quant au drame des migrants clandestins. Ces régimes continuent au contraire d'alimenter ces flux migratoires en maintenant leurs aides aux organisations terroristes sévissant en Syrie. Les dirigeants de superpuissances mondiales, hormis la Russie et la Chine, observent sans réagir. Les monarchies du Golfe qui prétendent défendre l'Islam ne se gênent pourtant pas pour fouler aux pieds la règle de l'hospitalité qui est une valeur de cette religion. Insensibles aux images dramatiques et à la réalité chaotique dans laquelle se trouve une grande partie du peuple syrien, ces pays du Golfe brillent par leur absence dans le débat sur l'accueil des réfugiés et migrants en général et syriens en particulier, fuyant la guerre à laquelle ils ont largement contribué. Tandis que l'Europe et la communauté internationale multiplient les efforts pour l'accueil «du plus grand nombre possible» de migrants, ces royaumes et émirats se terrent dans un silence honteux, voire complice. Contrairement à leurs dirigeants, des citoyens de pays du Golfe multiplient les appels sur les réseaux sociaux pour leur demander d'accueillir des réfugiés syriens comme le font d'autres pays dans le monde. Là encore, les dirigeants de ces pays sont insensibles. Les manifestations en faveur de ces migrants sont interdites par ces pouvoirs totalitaires qui préfèrent faire en sorte que la guerre en Syrie qui a fait déjà des milliers de victimes se poursuive. Ne se limitant pas à empêcher toute migration de Syriens vers leurs pays, ces «frères arabes» continuent à appeler à la poursuite du terrorisme en Syrie. Des citoyens de pays occidentaux et une partie de la presse s'interrogent naturellement sur le pourquoi du refus des pays du Golfe de participer à l'effort mondial d'accueil de migrants syriens. D'aucuns rappellent, à juste titre d'ailleurs, le rôle joué par certains de ces pays, dont l'Arabie saoudite, dans le renforcement de la capacité de nuisance des organisations terroristes Al Qaïda et Daech. Face à cette situation, l'Occident, à sa tête le président français François Hollande qui, en contradiction avec la légalité internationale et le respect de la souveraineté des pays, s'acharne sur son homologue syrien Bachar El Assad dont il réclame le départ. L'embargo américain complique par ailleurs un peu plus les souffrances du peuple syrien déchiré par la guerre et qui préfère fuir vers des lieux plus cléments. «Arrêtez juste la guerre…» «S'il vous plaît, aidez les Syriens. Les Syriens ont besoin d'aide maintenant. Arrêtez juste la guerre. Nous ne voulons pas rester en Europe. Arrêtez juste la guerre. Juste ça», a lancé Kinan Masmaleh, un réfugié syrien âgé de 13 ans, bloqué en Hongrie. Cet enfant qui répondait à un journaliste résume tout le drame de la Syrie. Les enfants comptent parmi les plus grandes victimes de cette guerre imposée au peuple syrien. Au moment où les terroristes de Daech et de Djabhat El Nosra, affiliée à Al Qaïda, continuent à détruire la Syrie, et tandis que le déplacement de populations s'intensifie, le président Hollande est tenté de mener une expédition aux conséquences incalculables. Ceci, alors que ces flux massifs de réfugiés syriens est précisément provoqué par certains pays du Golfe qui soutiennent en sous-main ces organisations terroristes.