A seulement 20 ans, Rafik Fetmouche est un génie en herbe du quatrième art. Une réelle passion pour l'art de la scène s'est enracinée en lui dès son jeune âge. Dès l'âge de 7 ans, l'enfant de Bordj Menaïel avait comme terrain de jeu favori une vraie scène de théâtre, avec de vrais costumes et comme compagnons de vrais comédiens de la Coopérative Sindjab de Bordj Menaïel, sous la houlette de son père, Omar Fetmouche. En 2002, débute le parcours artistique de Rafik, qui campe pour la première fois un petit rôle dans la pièce l'Epopée de Lala Fatma N'soumer montée par Omar Fetmouche. L'année suivante, il enchaîne comme comédien dans la pièce Sarkha fi Semt Ellil. En 2003, le théâtre de Bodj Menaïel est détruit lors du séisme qui a frappé au cœur la wilaya de Boumerdès. Une petite rupture s'impose pour le jeune Rafik mais ne freinera pas pour autant sa passion, bien au contraire. En 2007, il poursuit son bonhomme de chemin en jouant dans la pièce Bouzi Lefhal. En 2008 et 2009, Rafik poursuit des formations de comédien jusqu'en 2010, où il prend le cap vers Béjaïa. Il campera le rôle de Gavroche dans la pièce R'djel Ya Hlalef, du défunt Abdelmalek Boughermouh, montée par Omar Fetmouche. En 2011, il joue dans la pièce Medjdeli zwawi, dans le cadre de «Tlemcen, capitale de culture arabe». En plus des stages et formations dans les arts du spectacle, Rafik se met à l'écriture et commence à faire de la mise en scène tout en partageant son expérience avec les membres de la troupe qu'il montera en 2011. Il écrit et monte sa première pièce, El Hamla, qui traite de l'émigration clandestine, des barons de la drogue, de l'exploitation des enfants. Il réussit à se produire avec ce premier spectacle lors de festivals nationaux, décrochant le Prix de la meilleure interprétation masculine en 2012 au Festival national du théâtre amateur de Mostaganem. En 2013, il obtint son baccalauréat en mathématiques et s'envole vers Paris, où il étudie les arts du spectacle à l'université de Paris VII. Fin 2014, il écrira une pièce sur le sida, L'Opprobre wesmet Aar, avec laquelle il a participé et a remporté le deuxième Prix du festival du théâtre amateur de Mostaganem. Empreint d'amour pour le théâtre, minutieux et perfectionniste, Rafik se dévoile peu à peu au public à travers une esthétique qui remet en cause son désir d'aller fouiller dans les recoins cachés de la société pour en débusquer les tabous et mettre en scène les pesanteurs stérilisantes qui la tire vers le bas.