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Une rentrée, pour quoi faire ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 10 - 2015

Les Algériens qui désespéraient de voir enfin une rentrée politique sont maintenant servis, ça sort de toutes parts. Non pas que la reprise soit passionnante. Pour qu'il en soit ainsi, il aurait fallu d'abord cette chose basique : une vraie majorité et une vraie opposition. C'est avant tout dans la confrontation des idées de la majorité aux affaires et de l'opposition que le citoyen ordinaire, l'observateur averti et le professionnel attentif trouvent de la matière. Mais en l'occurrence, «la majorité aux affaires» n'a – à la bouche – que le «programme du Président» dont elle ne nous dit jamais ce que c'est dans la vraie vie. Sous prétexte de s'en revendiquer, la «majorité» se dispense même des prétentions pédagogiques qui ont pourtant toujours accompagné son discours.
Elle n'en a sans doute pas besoin. Ce n'est pas en proposant des idées qu'elle est parvenue au pouvoir, pourquoi alors en expliquer ou, plus dur encore, en défendre ? Il n'y a d'ailleurs pas où le faire. La télé publique est fermée à l'autre, les espaces de débat sont inexistants, l'opposition n'a pas plus d'idées, et quand ça lui arrive d'en avoir, elle n'a pas la parole. Le paysage politique national ne peut, dans de telles conditions, ne donner que la «rentrée» qu'elle peut : Benyounès qui nous «apprend» qu'il soutient Bouteflika». Sahli qui nous rappelle qu'il soutient Bouteflika. Ghoul qui n'a pas besoin de nous dire qu'il soutient Bouteflika mais nous le dit quand même, et puis Ouyahia et Saâdani qui nous somment de soutenir Bouteflika. Vous vouliez absolument une rentrée politique ? Voilà, même si on peut faire semblant que le tour des crémeries n'est pas terminé.
Tout ce beau monde qui a manifestement «tout un programme» à partager ne devrait logiquement pas trouver d'obstacles à se rassembler. Mais ce n'est pas évident. Et pour cause, c'était plus simple avant. Quand le FLN, le RND et le MSP se sont rassemblés, ils ne cherchaient pas à soutenir le Président, ils cherchaient… le soutien du Président. Les choses ont changé aujourd'hui que Bouteflika est en fin de parcours politique. L'idée qu'il va lui-même désigner son successeur est un peu courte, le quinquennat est… un peu trop long et il va peut-être falloir sortir d'autres arguments que ceux qui ont prévalu jusque-là pour se faire une place. C'est essentiellement ce qui explique d'ailleurs le manque d'enthousiasme à s'engouffrer dans l'alliance présidentielle nouvelle version.
Ambitieux mais réaliste, Ammar Saâdani sait que ses chances d'en être le leader sont très minces, dans le cas d'une configuration classique en regroupement multipartisan sans l'avantage de l'initiative. Et Ouyahia connaît ses limites dans l'autre cas de figure, celui suggéré par le patron du FLN : une nébuleuse de partis, d'associations, de «personnalités»…
En fait, un costume à sa taille, exactement comme il aime. La rentrée, c'est aussi ça. Quand on n'a pas ce qu'on aime, il faut aimer ce qu'on a. Dans le cas précis, ça va être trop dur d'aimer encore ce qu'on a. Si tant est qu'on l'ait aimé un jour.
Slimane Laouari
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