Dans le cadre de la formation continue, le bureau local de Boumerdès du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo), a organisé, avant hier, une journée de formation pharmaceutique sous le thème «Le pharmacien à l'avant-garde de la protection et la promotion de la santé». La journée a été divisée en deux séances durant lesquelles les participants ont assisté à des communications de médecins et spécialistes de santé. L'évènement était l'occasion pour les pharmaciens de discuter des problèmes rencontrés notamment en officine et ceux liés à la chaîne de distribution de médicament particulièrement en cette période de rupture qui touche plusieurs produits pharmaceutiques. Sur ce sujet, le Dr Kiared Bachir, vice-président du Snapo, a estimé que la création, récemment, de l'Agence nationale du médicament, pourra solutionner ce problème de rupture. Il estime que la cause du manque de certains médicaments réside dans le retard mis dans la signature du programme d'importation de produits médicamenteux, compliqué par le problème de bureaucratie qui touche les administrations. Notre interlocuteur pense que «l'industrie pharmaceutique algérienne est dynamique, mais beaucoup de choses restent à faire. D'où son appel aux pouvoirs publics à lever les contraintes qui entravent son développement, notamment les pratiques bureaucratiques». Par ailleurs, Kiared insiste sur le rôle du pharmacien qui n'est pas à négliger, mais qui ne peut en aucun cas remplacer le médecin, tout au plus être son complément. Revenant sur les dernières déclarations du ministre de la Santé concernant l'obligation de présence du pharmacien dans son officine, Kiared a été catégorique, insistant sur cette présence afin qu'il (le pharmacien) transmette le savoir-faire aux vendeurs et donner des conseils aux patients. Messaoud Belamri, le président du syndicat, a profité de l'occasion pour expliquer le plan d'action issu du 6e congrès du Snapo. Il a énuméré plusieurs revendications pour l'amélioration des conditions de la pratique pharmaceutique. Entre autres, la réactivation du dossier Endimed et la cession des agences aux pharmaciens diplômés, l'exercice réglementaire de la profession de pharmacien, l'assouplissement des sanctions à l'encontre des pharmaciens, notamment la loi 04/18, de sorte à diminuer les risques et les sanctions en matière de vente de produits psychotropes.