Le décès de Hocine Aït Ahmed, figure emblématique du mouvement national et non moins défenseur acharné des libertés et de la démocratie, continue, près d'une semaine après sa disparition, de susciter émoi et compassion à travers tout le territoire national. Le parti d'Aït Ahmed, le FFS, et l'ensemble de ses militants ont tenu à exprimer hier leur profonde émotion suite à un tel élan qui force le respect. «Le FFS, profondément touché par l'ampleur de l'émotion populaire qui s'est exprimée à l'annonce du décès de Hocine Aït Ahmed, continue de recevoir de la part des citoyens et des acteurs sociaux et politiques, en son siège national et à travers ses structures sur l'ensemble du pays, les hommages et les marques de respect pour le parcours historique et politique exemplaire de ce dirigeant unanimement reconnu comme hors du commun», lit-on dans un communiqué rendu public hier par la direction du parti. Les auteurs du communiqué ajoutent, d'autre part, que l'opinion publique sera tenue informée de tous les détails relatifs à l'organisation des funérailles prévues vendredi, 1er janvier. «La direction nationale du FFS qui agit en concertation avec la famille Aït Ahmed, tiendra la population aussitôt informée des détails relatifs à l'organisation des conditions d'accueil de la dépouille le jeudi 31 décembre et du déroulement des funérailles le 1er janvier.» Les dispositions d'ordre technique pour garantir la sécurité sur la voie publique, ajoute le communiqué, seront prises en coordination avec les autorités. Par ailleurs, et s'agissant des témoignages rapportés par la presse nationale sur le parcours d'Aït Ahmed, le FFS a tenu à apporter des précisions et clarifications afin de mettre un terme à certaines déclarations qui peuvent prêter à polémique. «Le FFS, s'il se refuse à toute polémique, en ces jours de deuil et de recueillement, et s'il remet à plus tard la correction des approximations sur le parcours de Si L'Hocine, appelle néanmoins à la retenue les colporteurs de racontars sans aucun fondement de vérité sur ses pratiques et ses idées politiques.», lit-on dans le communiqué qui ajoute : «A aucun moment, récent ou passé, Hocine Aït Ahmed n'a apporté sa caution ou son soutien à quelque clan que ce fût du pouvoir. Son combat, dès les premiers jours de son engagement patriotique et jusqu'à ses derniers instants, est toujours allé de pair avec un sens élevé de l'éthique politique qui interdit les grenouillages et ce qu'il appelait ‘'les fourbilatérales''. Que ceux qui furent sourds à ses idées de son vivant aient au moins la décence de mettre une sourdine en ces jours de deuil.» Le FFS appelle, d'autre part, ses militants et ses sympathisants à rester vigilants à chaque instant, dans leurs propos et leurs actes, pour que ce moment historique reflète les valeurs de dignité démocratique et de grandeur patriotique du héros que vient de perdre l'Algérie.»