Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé que l'Afrique, qui n'a aucune responsabilité dans le réchauffement climatique, en constitue la première victime et doit ainsi s'intégrer dans le dialogue mondial sur le sujet. «L'Afrique est le continent le plus vulnérable aux aléas climatiques. Il en subit les conséquences, la pauvreté, l'aggravation des maladies, la sécheresse, les inondations, la désertification, la dégradation des écosystèmes, l'exode massif des réfugiés», a en outre indiqué le président Bouteflika dans un message à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, célébrée hier. Estimant que l'Afrique n'est pas concernée par les mesures contraignantes de réduction des gaz à effet de serre, le chef de l'Etat a appelé l'Afrique à «agir vite pour s'intégrer dans le dialogue mondial et prendre part aux négociations en cours dans la perspective de la conférence des parties qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009 et qui devrait parvenir à un consensus sur le climat pour l'après-Kyoto 2012». «Consciente de cette menace, l'Algérie a été l'un des premiers pays à ratifier la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Dans ce cadre, nous nous sommes dotés d'une loi d'avant-garde, qui a classé les changements climatiques parmi les risques majeurs», a-t-il rappelé. Le président Bouteflika a indiqué que cet ensemble de mesures a permis de contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre en Algérie et au niveau régional et international grâce à l'utilisation d'une énergie propre chez les partenaires commerciaux». Le Schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025 a intégré la menace climatique comme un élément à prendre en charge dans la mise en place de la stratégie de développement durable intégrée, a-t-il noté. Il a affirmé que la protection des zones désertiques, la promotion et le développement des hauts plateaux, la préservation du littoral et la protection des différents écosystèmes «sont des préoccupations importantes et permanentes de notre pays». En outre, l'Agence nationale des changements climatiques, créée en 2005, constitue un «instrument adéquat pour contribuer à la mise en œuvre et au suivi permanent des programmes, activités, projets et recommandations définis dans le cadre de la stratégie nationale en matière de changements climatiques» a-t-il dit. «En portant aujourd'hui l'Algérie à la présidence du Groupe Afrique sur les changements climatiques, les pays africains ont renouvelé leur confiance dans les efforts engagés par notre pays dans le traitement de ce risque majeur en ce qui concerne notre continent», a conclu le président de la République.