Les voyageurs ayant opté pour le train reliant Alger à Oran, dans l'après-midi de mardi, ont dû regretter leur choix. En effet, au lieu d'arriver à la gare d'Oran aux environs de 20 h, après cinq heures de trajet, ils n'ont foulé les quais qu'à minuit. Autrement dit, ce train a mis quatre heures de retard. Et pour cause, il a été bloqué à la sortie de Blida par des populations manifestant à cause de logements, selon un médecin qui a vécu cette mésaventure. Mais une fois la situation débloquée, ce train devait marquer un autre temps d'arrêt aussi long que celui enregistré dans l'Algérois. Cette fois, c'est pratiquement à quelques encablures de la gare que le train a été obligé à l'immobilisation à cause d'un problème technique. Un déraillement de la voie ferrée, nous explique un autre voyageur qui a estimé que le temps a été plus long à supporter à cause du froid et de la fatigue qui s'étaient emparés des voyageurs. On impute ce déraillement aux intempéries qu'ont connues la wilaya et sa région. On ignore pourquoi la SNTF n'a pas opté pour un arrêt à Es Sénia avec une desserte spéciale en bus jusqu'à la gare d'Oran. Concernant le blocage du train par les populations en colère, cette forme de protestation commence à se répéter et devenir un mode opératoire des demandeurs de logements en particulier. Il y a à peine quelques semaines, les trains en partance d'Oran ont été bloqués durant deux jours par des habitants d'un bidonville non loin de la gare d'Es Senia, première gare après celle du départ. Ce blocage a duré pratiquement quarante-huit heures, ce qui laisse deviner le manque à gagner pour une entreprise qui a décidé enfin d'ouvrir la chasse aux resquilleurs pour maîtriser ses manques à gagner. Signalons qu'avec la réduction du temps du trajet, notamment entre Oran-Alger et vice-versa, le train a pu capter un flux des voyageurs excédés par la cherté du billet d'avion et par les retards de la compagnie aérienne nationale.