Le wali d'Oran a mis fin aux fonctions du directeur des transports de la wilaya qu'il a remplacé par un autre cadre. Ce changement à la tête de cette direction a sûrement un lien avec le retard enregistré dans deux grands projets présentés au ministre des Transports lors de sa dernière virée dans la wilaya. Le premier concerne la ligne maritime devant relier Oran à la corniche oranaise. Le projet, consistant en la mise en fonction de bateaux taxi, devait être opérationnel dès la saison estivale qui pointe à l'horizon. A quelques semaines de la date prévue, les travaux accusent beaucoup de retard. La plateforme du quai de Cap Falcon ne sera pas prête pour les mois à venir. C'est le wali en personne qui l'a laissé entendre tout récemment lors d'une réunion avec son exécutif. Ce qui constitue pour lui et pour toute la wilaya un cuisant échec. Cette ligne maritime, la deuxième du genre après celle d'Alger qui connaît des problèmes, devait servir d'exemple et de stimulateur à d'autres entreprises similaires, entre la wilaya et Mostaganem par exemple, pour désengorger les routes. L'autre projet ajourné qui serait aussi un argument de limogeage du commis de l'Etat en question, la gare routière, réalisée par un opérateur privé sur un périphérique et qui pose énormément de problèmes. La mise en fonction de cette nouvelle infrastructure, visitée elle aussi par le ministre de tutelle lors de son passage, sera ajournée jusqu'à son désenclavement, grâce au traçage et à la réalisation d'une route pour permettre l'accès des bus et des taxis devant assurer le déplacement des passagers. L'octroi de l'assiette de terrain à ce promoteur qui ne convient pas à une gare routière avait été décidé par l'ex-wali d'Oran, actuellement ministre de la Santé. Ainsi donc, le désengorgement de la route vers la corniche oranaise durant la saison estivale, nouvelle reçue avec soulagement par les Oranais, est reporté à plus tard. De même, ceux qui avaient l'habitude de prendre les taxis desservant les wilayas à l'est d'Oran, à commencer par Chlef et Alger, sont condamnés à subir les aléas du climat, été comme hiver, puisque la gare routière Des Castors a été rasée et les taxis domiciliés provisoirement au parking de la daïra, lui aussi situé sur un périphérique. C'est là le tribut de l'absence de planification primaire.