Le nombre de contrôles antidopage en milieu sportif en Algérie a triplé entre les années 2013 et 2015. C'est ce qu'a déclaré le président de la Commission nationale antidopage (Cnad) lors de l'ouverture de l'atelier régional de sensibilisation sur le dopage en milieu sportif, organisé samedi à la maison de la culture Mohamed- Laïd Al Khalifa de Batna par la Cnad avec la collaboration de l'Unesco. C'est bien. C'est même très bien. Mais ce qui serait mieux, c'est que la Cnad nous donne les résultats de ces contrôles, même s'ils sont négatifs. D'après ce que l'on sait, cette structure a été saisie, il y a plus d'un an, par le ministère de la Jeunesse et des Sports au sujet de médicaments achetés en 2013 par la délégation algérienne lors des championnats du monde d'athlétisme organisés cette année-là à Moscou (Russie). Nous avions, dans ces mêmes colonnes, soulevé maintes fois ce problème, mais à ce jour, la Cnad n'a toujours pas informé l'opinion publique des résultats de cette enquête. Si ces médicaments sont clean, qu'elle le dise. S'ils posent problème, qu'elle le dise également. Nous avons tenté de contacter le responsable de la Cnad pour qu'il nous éclaire sur les suites qu'il a données à cette affaire et sur l'information rapportée par un quotidien national, information non démentie, selon laquelle trois athlètes avaient été contrôlés positifs lors des derniers championnats d'Algérie d'athlétisme, mais en vain. Aucun de nos appels n'a abouti. Ce que nous retenons dans la lutte antidopage dans le sport, c'est que le football ne se gêne pas pour épingler à tout-va et à suspendre 4 ans tout contrevenant selon les dispositions de l'AMA et de la Fifa. Le football donne vraiment l'exemple.