Alors que l'Algérie a connu par le passé une explosion démographique, notamment durant les années quatre-vingts, c'est le phénomène de la dénatalité qui s'installe de plus belle dans la wilaya de Tizi Ouzou. Une situation paradoxale. Le constat est amer. La population scolaire est en nette régression. Elle diminue d'année en année. Selon les statistiques fournies par la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, pas moins de 43 écoles primaires ont fermé leurs portes à travers toute la wilaya pour cause de manque d'effectif. D'autres écoles subiront le même sort dans les années à venir. Dans quelques années, les collèges subiront le même sort. En effet, rien que pour l'année scolaire 2009-2010, le nombre d'écoliers sera revu à la baisse. Pour le cycle primaire, 74 853 élèves sont inscrits pour la prochaine rentrée, soit une moyenne de 19 élèves par classe, au lieu de 79 326 élèves l'année passée, avec une moyenne d'élèves dans les classes primaires de 19,9, soit une différence de 4473 élèves en moins. Pour rappel, 14 écoles ont été fermées l'année passée et d'autres le seront encore cette année. Dans certaines écoles, le nombre d'élèves ne dépasse pas 6. Le cycle moyen lui aussi est concerné. Il y aura 7185 élèves en moins comparativement à l'année précédente ; cette année, 81 489 élèves seulement iront en classe au lieu de 88 674 l'année passée. On apprend que dans un proche avenir, des collèges seront fermés. En revanche, le nombre des lycéens sera revu à la hausse l'année prochaine. Toujours selon l'étude prospective, cette progression sera inversée prochainement. Parallèlement, le nombre d'infrastructures éducatives ne cesse d'augmenter d'année en année. Le ministère de l'Education nationale a procédé dans cette wilaya de la Kabylie à l'amélioration de secteur éducatif à tous les niveaux. Par ailleurs, on explique cette baisse significative de la population scolaire par le tout nouveau phénomène qui hante toute la Kabylie : la dénatalité. A ce phénomène se greffe l'augmentation du taux de mortalité. Ils sont les deux principaux facteurs qui ont engendré cette situation. Ajouter à cela les mariages tardifs et l'espacement des naissances, l'exode rural bat sont plein un peu partout à Tizi Ouzou. Sans oublier bien sûr aussi l'émigration qui y est pour quelques chose. L'émigration fait partie de la culture des Kabyles, notamment vers les pays européens et le Canada. Par ailleurs, on affirme qu'il est aussi facile de lutter contre l'explosion démographique que contre la dénatalité. Même les pays occidentaux n'arrivent pas à résoudre cet épineux problème auquel ils sont confrontés d'une manière chronique.