L'organisation extrémiste Daech cible le nouveau gouvernement libyen qui s'apprête à mener bataille contre cette organisation extrémiste. Trente-deux éléments des forces du gouvernement libyen ont été tués mercredi 18 mai dans un attentat à la voiture piégée et des combats avec Daech à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Syrte, bastion des extrémistes dans le pays. Les combats ont eu lieu non loin d'Abou Grein, à 130 km à l'ouest de Syrte reprise mardi par les forces loyales au gouvernement de Tripoli à Daech. L'explosion de la voiture piégée a eu lieu dans le village de Bouairat El Hassoun, à environ 60 km à l'ouest de Syrte, le bastion de Daech en Libye. Mercredi, l'ONG Human Rights Watch a accusé Daech d'avoir mené au moins 49 exécutions extrajudiciaires à Syrte et de soumettre la population de cette ville côtière à «rude épreuve», détournant nourriture, médicaments, carburant et argent. Selon un rapport de l'ONG, plus des deux tiers des 80 000 habitants de la ville ont fui après l'arrivée de Daech à la fin de 2014. Mardi en Autriche, la communauté internationale a exprimé son accord pour l'assouplissement de l'embargo sur les ventes d'armes à la Libye afin d'aider le gouvernement à mieux lutter contre les extrémistes. Le Premier ministre libyen a demandé des pilotes, des hélicoptères et des avions de chasse contre Daech qui compterait quelques milliers d'éléments en Libye, d'après les Américains qui ont exprimé leur adhésion à l'idée d'aider le gouvernement en armes. Un embargo sur les armes a été instauré contre la Libye en 2011. La rébellion en Libye, aidée par l'Otan et Sarkozy, aboutissait au démantèlement des institutions, profitant à Daech qui a instauré des camps dans ce pays. Consciente qu'une nouvelle ingérence militaire ne pouvait qu'être exploité par Daech, la communauté internationale préfère aider le nouveau gouvernement par des armes et la formation de son armée pour affronter Daech. Cette organisation semble tenter de prendre de court le nouveau gouvernement libyen et décider de lancer en premier des attaques. Les extrémistes de Daech cherchent à empêcher le gouvernement libyen de s'organiser face à cette organisation. Des experts en la matière craignent d'autres attentats contre les forces du gouvernement.