Muré dans un silence incompréhensible depuis le début du mandat de l'APW, le vice-président RND de l'APW, Hocine Kerrouche, sort de sa réserve et tire à boulets rouges sur le RCD et l'ancien wali de Béjaïa, Ahmed Hamou Touhami, qu'il accuse ouvertement, à travers une déclaration rendue publique hier et dont nous avons obtenu copie, d'avoir manœuvré pour prendre la présidence de l'Assemblée de wilaya en 2012. Le transfuge du RCD qui, par la même occasion, a tenu à démentir l'agression contre un élu de la formation de Mohcine Belabbès, écrit, en effet, qu'au lendemain de l'annonce des résultats des élections locales de 2012, «des tractations conduites secrètement par Hamou Touhami avaient réuni les élus des partis siégeant à l'assemblée» dont la consigne, selon ce responsable de l'APW, «consistait à sceller le sort du FFS en lui opposant une alliance factice composée de trois formations politiques» qu'il n'a pas nommées, mais aisément identifiables. Le vice-président de l'APW accuse l'ex-wali d'avoir voulu «substituer Deboub» (chef de groupe RCD à l'APW, ndlr) à la tête de l'exécutif de l'Assemblée de wilaya. «Il s'agit là d'une démarche réfléchie destinée à imposer le candidat du RCD avec ses 9 sièges», accuse Hocine Kerrouche, afin de «priver le FFS de la présidence», charge encore le rédacteur du document. Le vice-président de l'APW en veut pour preuve des lourdes charges dont il accable l'ex-wali que «la majorité a repris ses droits comme une lettre à la poste» dès que Ahmed Hamou Touhami a été muté et remplacé, constate-t-il, allusion à la période de blocage de l'APW de Béjaïa entre janvier et septembre 2015. Fondées ou pas, ces graves accusations portées contre le plus haut représentant de l'Etat à l'échelon local contribuent, en tout cas, à accréditer la thèse largement répandue au sein de l'opinion, de la partialité de l'administration qui est tenue pourtant d'observer scrupuleusement la règle de neutralité dans les opérations de vote au sein des assemblées élues.