Américains et Russes cherchaient hier à sauver une trêve déjà très fragile entre régime et rebelles en Syrie, au lendemain d'une série d'attentats du groupe Daech qui ont fait plus de 150 morts dans deux fiefs du président Assad. La cessation des hostilités instaurée le 27 février par les USA et la Russie, parrains de l'opposition et du gouvernement légal, a été enfreinte à plusieurs reprises, notamment dans la métropole d'Alep (nord) et la Ghouta orientale à l'est de Damas, où l'armée mène une offensive depuis une dizaine de jours. Washington a exhorté la Russie à faire pression sur Damas pour qu'il cesse ses bombardements afin de donner une chance aux pourparlers de paix censés trouver une issue au conflit. Mais les Américains pressent également les groupes rebelles de ne pas rompre la trêve après leur menace de riposter partout en Syrie si le gouvernement ne cessait pas ses bombardements. La Russie et la Syrie ont clairement indiqué que la trêve ne concerne pas Daech et Front Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, reconnus comme organisations terroristes par le Conseil de sécurité de l'ONU.