Plusieurs médias étrangers ont abordé, hier, le blocage des réseaux sociaux en Algérie pour éviter la fraude et les fuites des sujets du baccalauréat. Certains journaux ont évité de faire le moindre commentaire, à l'image du journal Le Monde qui s'est contenté de reprendre l'information et de rappeler la fuite massive des sujets. Il rappelle qu'au début de juin, près de 800 000 lycéens ont passé les épreuves du baccalauréat dans tout le pays. Mais plusieurs sujets des filières scientifiques, mathématiques et gestion ont été divulgués avant les épreuves et se sont retrouvés sur Facebook. Pour sa part, Lexpress.fr a qualifié la décision de «radicale». Le site de la chaîne d'informations continues France 24 a écrit que «le blocage a, en tout cas, été jugé radical par les internautes qui ont passé l'âge de passer le baccalauréat». «Avant que les réseaux sociaux deviennent inaccessibles, nombre d'entre eux se sont moqués, sinon ont été agacés, de cette décision considérée comme inutile puisque les jeunes savent comment la contourner grâce aux réseaux privés virtuels, les fameux VPN», ajoute l'auteur de l'article. La décision est commentée également par les médias marocains. La chaîne Medi 1 TV, reprenant des médias algériens, a rapporté qu'en Algérie, les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram sont inaccessibles depuis samedi soir et la coupure va durer jusqu'au 23 juin, date de la fin des examens refaits après le scandale des fuites des examens lors de la session de mai (29 mai - 2 juin). «Même Viber et Skype ont été aussi bloqués par ce dispositif mis en place par le gouvernement pour contrecarrer toute tentative de triche et de fraude lors de ces épreuves du baccalauréat», ajoute cette chaîne connue pour ses positions hostiles à l'Algérie. «Face à l'ampleur des fuites, le gouvernement a pris la décision de refaire partiellement les épreuves dans sept matières, ainsi que l'ouverture d'une enquête qui a permis l'arrestation de quatre fonctionnaires du centre d'impression de l'Office national des examens et concours», a-t-elle rappelé.