Il y a à peine une semaine, Bruxelles commençait à paniquer face à la perspective d'un «Brexit». Puis les sondages sont devenus plus favorables après le meurtre de la députée travailliste et pro-européenne Jo Cox. Et désormais, les dirigeants des institutions communautaires se remettent à espérer que les Britanniques vont opter pour le statu quo. Ils continuent toutefois à préparer activement le jour d'après. Que le Royaume-Uni prenne le large ou pas, ils veulent à tout prix éviter un éventuel effet domino et couper l'herbe sous le pied des pays qui seraient tentés d'imiter Londres, afin de préserver la construction européenne. En cas de victoire du «Brexit», les dirigeants européens ont prévu de dédramatiser la situation, et d'entrer le plus vite possible dans une procédure de divorce. Leur message ? Si le «Brexit» l'emporte, que les Britanniques ne s'imaginent pas qu'ils vont pouvoir continuer à profiter du marché intérieur sans participer au budget de l'UE. «Leave means leave» («Si vous partez, vous partez»), insiste l'Allemand Manfred Weber, président du groupe Parti populaire européen (conservateur) au Parlement européen, proche de la chancelière Angela Merkel. Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a prévenu, mardi 21 juin, qu'un «Brexit» serait un «acte d'automutilation» pour les Britanniques. M. Juncker, le président du Conseil, Donald Tusk, et le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, dont le pays préside l'Union jusqu'au 1er juillet, ont prévu de se voir vendredi...