Les brouilles entre les membres de la même famille à cause de l'héritage demeurent interminables. Pour de l'argent, un lot de terrain ou du foncier, les membres de la même famille n'arrivent toujours pas à régler leur litige à l'amiable. Ce qui les entraîne durant des années aux tribunaux. Pour une affaire de falsification de document concernant une maison commune à deux frères, les deux frères et leur oncle ont comparu devant la cour d'appel. Le conflit sur la propriété a fait l'objet d'une poursuite judiciaire depuis 1986. L'auteur de l'acte illégal, à savoir le père des deux prévenus, K. Boualem et K. Abdenacer, est mort en 1997. L'acte falsifié a été découvert lorsque ses héritiers ont procédé à la vente de la maison. Quelle surprise pour le frère du défunt qui se trouve du jour au lendemain sans toit ! Il a été expulsé par décision de justice. La partie de la maison qu'il avait lui-même construite est incluse dans l'acte falsifié. Le défunt aurait abusé de son statut pour accaparer tout. L'enquête a été reprise et les résultats de cette dernière prouvent la falsification. Auditionnés par la présidente du jury, les deux inculpés ont refusé d'assumer la responsabilité. - Je ne vais pas payer ce qui a été fait par quelqu'un d'autre, a martelé l'un des inculpés.Bien que le falsificateur soit son père, il a précisé que lorsque cet acte a été falsifié il avais 11 ans et son frère 10. De son côté, la victime a insisté sur le fait que l'acte de propriété a été falsifié par le père, et ses fils l'ont utilisé pour vendre même la partie qui ne leur appartient pas. La juge montre un document à la victime. - C'est cet acte-là qui est falsifié ? a-t-elle demandé. La victime n'était pas en mesure de reconnaître le document falsifié. - Quels sont les papiers qui ont été falsifiés et qui sont l'objet du litige, a insisté la magistrate. - C'est l'acte de propriété, a répondu la victime, qui s'est lamentée du fait que cet acte falsifié l'a privé de sa propre maison. L'origine du conflit remonte à très loin. L'inculpé est mort et sa progéniture ne veut pas réparer l'erreur qu'avait faite leur père malgré que l'enquête menée ait démontré l'anomalie. Face à cette situation ambiguë et dont les parties sont hétéroclites, la justice devra trancher prochainement.