L'association des Ouléma musulmans algériens est encore une fois revenue à la charge. Elle s'est aussi soulevée contre le projet de réforme du système éducatif et du baccalauréat par le ministère de l'éducation. Elle dénonce un «flou total» dans ce projet, reprochant à la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, d'agir en solo et à contre-courant des «valeurs nationales». «Certaines questions liées à la réforme du système éducatif sont entourées d'un flou total malgré l'importance des enjeux qu'elles impliquent, notamment celles liées à la sauvegarde et la défense de l'identité nationale. Nous appelons tous les acteurs du secteur de se pencher sur cette question. Il est inadmissible que les matières liées à l'identité soient déconsidérées», note l'association dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Les oulémas musulmans ont mis l'accent sur l'importance des sciences islamiques dans l'éducation des élèves, car, ont-ils affirmé, c'est la seule matière qui peut les préserver de la délinquance, tout en s'attaquant encore une fois à la langue de Molière qu'ils veulent «implicitement» bannir du système éducatif au profit de l'anglais. L'histoire est-elle aussi indispensable dans le cursus scolaire ? dit-elle. Elle permet aux élèves de connaître plusieurs civilisations, notamment la civilisation algérienne. Enfin, l'association refuse catégoriquement que ces deux filières soient supprimées du baccalauréat. Elle a mis l'accent sur la nécessité de renforcer les moyens humains et financiers pour l'enseignement et la promotion des sciences islamiques à l'école.