Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, minimise ce qui s'est produit en sélection nationale après le match nul contre le Cameroun et affiche son soutien aux joueurs de l'EN. «Les problèmes surgissent à cause de la grandeur de cette EN. On a de grands joueurs qui évoluent dans de grands clubs. C'est difficile pour eux de rester sur le banc de touche. Il faut une gestion spéciale de ce groupe, surtout sur le plan humain. On a demandé aux joueurs d'être solidaires. On va régler tous ces problèmes, on a commencé à le faire. J'ai tenu moi-même une réunion avec les joueurs. On s'est mis d'accord sur la voie à suivre pour atteindre notre objectif principal qui est la qualification au Mondial», a déclaré à l'ENTV Mohamed Raouraoua, pas du content des attaques subies par les joueurs de l'EN de la part notamment des anciens internationaux. «Les héros, aujourd'hui, sont ceux qui sont actuellement dans l'équipe, pas ceux des années 80. Ces derniers doivent être objectifs et positifs dans leurs critiques. Des entraîneurs n'ont même pas de diplômes et se permettent de nous critiquer sur les plateaux TV. Ces gens vivent encore dans les années 70 et 80. Ils sont loin de la gestion moderne des sélections nationales. Il ne faut pas oublier que cette équipe s'est qualifiée deux fois de suite au Mondial. Il ne faut pas être ingrat. Cette ingratitude est propre aux Algériens. Les joueurs de l'équipe nationale sont des professionnels, ils sont habitués à la pression. Ces critiques ne les affecteront jamais», tonne le président de la FAF, qui dément toute ingérence de sa part dans le volet technique et dans le travail des entraîneurs nationaux. « On ne s'ingère pas dans le travail des sélectionneurs» «Le volet technique concerne le sélectionneur national. A la FAF, on ne s'est jamais ingérés dans les affaires techniques et le travail des sélectionneurs. Ces derniers ont un contrat et des responsabilités. On a aussi des responsabilités. On ne s'est pas immiscés dans le travail de Rajevac. On s'occupe uniquement du volet administratif et logistique. On n'est pas responsable du choix des joueurs et de la composante de l'équipe type. Pour ces gens qui parlent et qui nous dénigrent, qu'ils nous forment des Brahimi, des Feghouli et des Mahrez et des Bentaleb chez nous. Ils sont en train d'exagérer. Ils ignorent la valeur individuelle et intrinsèque de chaque joueur. C'est de la jalousie. Ils sont en train de faire du mal à l'EN. Qu'ils nous aident au moins par leur silence. Moi, je ne reconnais que le défunt Abdelhamid Kermali et on va baptiser le stade de Baraki en son nom. C'est le seul qui a remporté la CAN. Ces émigrés qu'on critique sont plus Algériens que certains compatriotes d'ici. Ils ont donné plus au pays que beaucoup de gens d'ici», fulmine le patron de la FAF dont les moyens financiers ne suffisent pas pour recruter une grosse pointure à la place de Milovan Rajevac. «On ne peut engager un entraîneur avec un salaire de 5 ou 6 milliards» «J'ai reçu 15 cv de techniciens étrangers de haut niveau. Les gens sont intéressés par l'EN. Ils savent qu'on a une équipe de haut niveau. On ne peut ramener des entraîneurs à 400 ou 500 000 euros par mois. Que ceux qui réclament un sélectionneur de grand calibre nous aident à le payer. Il nous est impossible de recruter un entraîneur qui percevra cinq à six milliards par mois. La FAF fonctionne avec ses propres moyens. On ne débourse aucun centime de l'Etat depuis 2009. On n'a pas touché un dinar des subventions de l'Etat. On va engager un entraîneur qui connaît bien l'Afrique, qui est capable de gérer ce groupe de grands professionnels et qui a la volonté de nous qualifier au Mondial. Les gens ne parlent que de la Coupe du monde. Ils oublient qu'on a un objectif plus grand, qui est la CAN 2017. On est déjà en train de préparer le séjour de l'EN au Gabon. On va tout faire pour mettre l'équipe dans les meilleures conditions», souligne Raouraoua qui croit encore à la qualification des Verts au Mondial russe. «On fera tout pour aller au Mondial 2018» «On va tout donner pour aller au Mondial 2018. On est dans un groupe relevé, avec trois habitués aux Coupes du Monde, l'Algérie, le Cameroun et Nigeria, et un récent champion d'Afrique, la Zambie. On a la volonté pour se qualifier et on va mobiliser tous les moyens pour atteindre l'objectif. Il ne faut pas douter de notre équipe nationale. Même le Ghana a fait match nul chez lui. Il reste 15 points en jeu, tout est possible», lance le premier responsable du football national, qui a annoncé que l'EN ne jouera aucun match amical avant et après la CAN. «Après le Nigeria, on n'aura aucun match jusqu'à la CAN 2017. Après la CAN 2017, il y aura deux matches dans les éliminatoires de la CAN 2019, en mars et en juin. Le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2019 sera effectué le 10 janvier prochain à Libreville. On reprendra les éliminatoires du Mondial en septembre où on jouera contre la Zambie en aller et retour en une semaine. On a déjà réservé un avion spécial pour le déplacement en Afrique du Sud. On sera de retour à Alger le lendemain du match aller. Cela va nous coûter 5 milliards de centimes», a-t-il révélé.