Les fortes averses qui se sont abattues sur la capitale ce week-end ont soumis à rude épreuve les habitations précaires. Six familles en danger de mort sont signalées dans la commune de Raïs Hamidou, à Alger. Au lendemain des intempéries qui ont noyé plusieurs quartiers d'Alger, les collectivités locales s'affairaient à la remise en état de leurs localités, a-t-on constaté. Les services de nettoyage des APC, de l'Epic Asrout chargée de travaux d'assainissement et ceux de la Seeal ont été déployés dans les différents secteurs touchés par les pluies diluviennes. Comme à chaque fois que des pluies marquées s'abattent sur le pays, plusieurs routes se trouvent quasiment inondées, ce qui a causé des embouteillages monstrueux dans les grandes villes touchées et notamment au niveau de la capitale. Les eaux sont montées, recouvrant les routes de Aïn Bénian à Belouizdad. Des infiltrations d'eau dans plusieurs quartiers et des éclatements de conduites d'eaux usées ont été ainsi signalées dans les communes de Ain Bénian, Raïs Hamidou et Bouzaréah. Les autorités locales continuaient d'intervenir sur le terrain. Plusieurs APC de la capitale ont mobilisé, parfois en permanence, leurs moyens techniques et humains depuis le début des intempéries. Les APC ont mis des équipes en alerte pour intervenir sur la voirie. Elles sont mobilisées en permanence, notamment pour le nettoyage des avaloirs bouchés par les gravats, et la réouverture des routes. Les opérations de relogement qu'a connues la capitale depuis 2014 ont diminué le risque de dégâts humains et matériels occasionnés par les intempéries dans les quartiers à constructions illicites, note-t-on. Rude épreuve pour l'habitat précaire Ces fortes précipitations ont provoqué l'effondrement de trois bâtisses précaires à la rue Amar Ouhib à Zghara, commune de Bologhine, sans causer de pertes humaines. Toutefois, plusieurs personnes ont été blessées suite à cet effondrement. A Rais Hamidou, six familles habitant un bâtiment menaçant de tomber à tout moment, au quartier dit «la Réserve», s'en remettent aux services de l'APC. Les habitants de ce bâtiment continuent à chercher aide et assistance auprès des pouvoirs publics, en raison de l'aggravation de leurs conditions de vie suite à ces intempéries. Ils crient leur détresse : «Nous avons été exclus d'une manière arbitraire des opérations de relogement qui ont touché notre commune depuis 2014. Alors que tous nos autres voisins ont bénéficié de logements décents, nous, ont vit dans la peur que cette bâtisse s'effondre». Ils exhortent notamment le P/APC pour leur venir en aide. L'état du bâtiment est déplorable. Ces familles vivent dans des conditions intolérables. En plus de l'humidité qui ronge ces appartements de type F1, on constate de grandes fissures aux murs et aux plafonds laissant entrer l'eau de pluie. La bâtisse est classée en zone rouge par les services de CTC. Au quartier de Sidi Lekbir, plusieurs habitations illicites ont été également inondées. «Heureusement qu'il n'y a pas eu mort d'homme comme c'était le cas aux inondation de 2003. Les propriétaires construisent des habitations sans buses ou avaloirs. Ce sont des constructions pour la plupart illicites bâties sur les lits des oueds notamment», explique-t-on. C'est pour cette raison qu'à chaque forte pluie, «la Pointe Pescade est inondée». Il faut savoir que les habitants de cette localité ainsi que les équipes de l'APC et de la Seeal étaient à pied d'œuvre pour effacer les stigmates des pluies diluviennes. A aïn Bénian, l'école Ourida Meddad a été également inondée. La dizaine de familles qui la squattent depuis 13 années, ont vu leurs affaires complètements noyées. L'école Ourida Meddad a été évacuée depuis sept ans à cause du risque d'effondrement. Des directeurs et des enseignants occupent toujours des logements de fonction et des bureaux. Parmi les occupants, il y en a qui sont dans le besoin, la plupart ont déjà bénéficié d'un logement, mais préfèrent rester sur place. L'APC avait soumis deux propositions à la commission de l'éducation de la wilaya : démolir carrément la structure ou bien la réhabiliter. Rien n'a été fait pour le moment. Les services de l'Assemblée populaire communale de Bouzaréah ont trouvé cette fois moins de difficultés à gérer la situation dans les différents quartiers touchés par les intempéries. Les différentes opérations de relogement dont a bénéficié cette commune, ont minimisé le risque d'inondations et d'effondrements d'habitations de fortune.