Une information parue dans la presse algérienne indique que le joueur de l'Entente de Sétif, Abdelmoumen Djabou, s'est mis en grève des entraînements pour n'avoir pas été payé durant les trois derniers mois. Les mêmes médias rapportent que le joueur réclamerait la somme de 1,2 milliard de centimes ce qui ferait un salaire mensuel de 400 millions de centimes. Cela fait longtemps que nous disions que le football professionnel algérien est une supercherie qui coûte au pays d'immenses dépenses pour un résultat quasi nul. Nous disions cela parce qu'en dehors de l'USM Alger et du Paradou AC, qui appartiennent à des particuliers qui usent de leur propre argent pour faire fonctionner la maison, les 30 autres clubs professionnels émargent au budget de l'Etat. Nous disions cela en sachant que nombre de walis, à travers le pays, interviennent dans les affaires de ces sociétés sportives privées pour qu'elles continuent à activer. Le problème est que si l'Etat intervient c'est pour une action spécifique celle de la prise en charge des jeunes catégories à qui il est demandé de leur assurer une formation. Sommes-nous dans ce cas de figure ? Absolument pas puisqu'il est démontré que la politique de formation dans le football professionnel n'existe presque pas. Il est connu que l'argent que les clubs reçoivent va, dans sa très grande majorité, dans le paiement des salaires. Et pas n'importe quels salaires puisque les rémunérations les plus élevées en Algérie se retrouvent dans le football. Des salaires élevés oui mais pour quels joueurs ? Le football est un sport érigé en spectacle pour lequel les gens doivent payer pour pouvoir y assister. C'est l'une des conditions pour que les clubs génèrent des bénéfices grâce auxquels ils peuvent faire face à leurs dépenses dont le paiement des salaires. Or, ces bénéfices n'existent pas dans le football algérien pour la simple raison que le spectacle n'est pas à la hauteur des espoirs attendus. Pour tout dire, ce spectacle est fourni par des joueurs qui n'ont pas le talent suffisant pour le rendre plus attrayant. A partir de là, comment en arrive-t-on à évaluer le salaire d'un joueur ? Comment peut-on payer un joueur à raison d'un salaire astronomique alors qu'il est incapable de d'élever le niveau du sport qu'il pratique ? Comment un joueur algérien peut-il émarger pour un salaire mensuel de 400 millions de centimes alors que le jeu qu'il nous propose est de nature soporifique et sans grand intérêt ? Il y a là plus que matière à débat. Il est dans l'intérêt de la FAF, de la LFP, du MJS et des pouvoirs publics de taper sur la table pour imposer la cessation immédiate d'une pratique qui mène le football professionnel algérien vers le désastre. Il y a dans ces rémunérations quelque chose d'humiliant pour le commun des Algériens. Des salaires mirobolants pour des joueurs qui n'en valent pas la peine et en plus avec l'argent public, voilà la preuve que notre football avance la tête en bas. LFP-CNAS: Le plafonnement des salaires fixé à 270 000 DA La Ligue de football professionnel (LFP) et la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) signeront le 6 décembre un accord pour la mise en œuvre des dispositions du nouveau décret qui plafonne la déclaration des joueurs à un salaire maximum de 270 000 DA, a indiqué la Fédération algérienne de football (FAF), dimanche, sur son site officiel. Lors de cette rencontre, qui devait se dérouler dans un premier temps ce dimanche avant d'être reportée, la Cnas prodiguera à tous les clubs professionnels «les conseils et recommandations pour la meilleure gestion de ce dossier important et procédera dans le futur à des accords club par club pour la régularisation des dus antérieurs et la normalisation des déclarations», souligne la même source. La cérémonie se déroulera en clôture de la rencontre qui sera organisée sous le parrainage de la FAF et de la LFP, avec la participation des cadres de la Cnas et des présidents des clubs de football de Ligue 1 et de Ligue 2. Ce rendez-vous a pour objectif essentiel d'assister les clubs professionnels dans leur démarche de régularisation de leur situation financière vis-à-vis de la Cnas, à la lumière des dispositions de la loi de finances complémentaire de 2015 en la matière (avantages, exonérations des majorations de retard, échéancier de paiement…).