La grève à laquelle a appelé le Collectif des syndicats autonomes, dont la majorité représentent les secteurs de l'éducation n'est pas sans effet sur la l'année scolaire. A commencer par l'instabilité du calendrier des examens avec un retard cumulé allant de 3 à 6 semaines. Chose qui pourrait bousculer l'emploi du temps et le calendrier des vacances scolaires. Et la menace de l'intersyndicale de durcir le ton au cas où ses revendications ne sont pas satisfaites affecte la communauté éducative. A la veille des compositions du 1er trimestre qui auront lieu dans la plupart des établissements ce mercredi, certains chefs d'établissement se plaignent de ne pas encore recevoir le nouveau calendrier des examens. Ce qui les met dans l'obligation de reporter ces compositions à une date ultérieure, mais qui ne doit pas dépasser le 4 décembre. «Même s'il y a eu du retard dans le programme, les compositions du 1er trimestre doivent se faire avant cette date, car leur organisation se fait trois semaines avant les vacances qui auront lieu le 22 décembre prochain», nous explique Nabil Farguenis, chargé de communication au Syndicat national automne des personnels de l'Administration publique (Snapap). Le calendrier unifié, ajoute-t-il, «n'est pas respecté dans les établissements ayant enregistré un retard significatif». Ce retard que Kouider Yahiaoui, chargé de l'organisation au sein du Syndicat des travailleurs de l'éducation (Snte) et porte-parole de l'intersyndicale, refuse d'imputer à la grève initiée par le collectif. «Neuf jours de grève n'affectent pas les examens», défend M. Yahiaoui, avant de remettre en cause la politique de la tutelle dans la gestion des ressources humaines. «Par manque de vision en matière de ressources humaines et la gestion des opérations de recrutement, la tutelle a causé un retard de six semaines», lui reproche-t-il. «Il y a des enseignants qui ont rejoint le secteur un mois et demi après la rentrée des classes», a-t-il souligné. Le recours à l'option de rattrapage sera une éventualité au cas où, selon des parties syndicales, le mouvement de l'intersyndicale serait prolongé. «Le recours aux séances de rattrapage est la seule solution si la grève dure dans le temps», soutient le porte-parole de l'intersyndicale. Une option qui sera sans efficacité, selon le président de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation relevant du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), Belamouri Laghaydh.