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Le Ramadhan en musique: Autrefois, on chantait dans les cafés
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 06 - 2017

Le Ramadhan, c'est la religion, les rencontres familiales mais aussi les soirées musicales. Bien que les temps aient changé, la musique a toujours sa place durant les soirées de ce mois sacré.

Chaque année, le Ramadhan est le bienvenu et l'occasion est donnée pour les chanteurs professionnels et amateurs de se produire. A Alger, comme dans d'autres villes d'Algérie, presque toutes les salles de spectacles accueillent tous les soirs des chanteurs professionnels ou amateurs pour animer les soirées du ramadhan. Les salles El Mouggar, Ibn Khaldoun, l'Atlas et les places publiques ont cette année un programme chargé où parfois plusieurs chanteurs doivent se relayer. D'ailleurs, certains d'entre eux se demandent pourquoi on les invite durant le Ramadhan et on les oublie toute l'année. Il faut noter que des cafés gardent l'ancienne tradition et organisent des soirées musicales.
Pour rappel, autrefois, pratiquement tous les cafés accueillaient des chanteurs.
Dans les années 1970, Hadj M' hammed El Anka animait lui-même le café de la JSEB à El Biar.
D'autres chanteurs animaient les clubs sportifs. Les coiffeurs dont la plupart sont des amateurs de musique invitaient eux aussi leurs amis pour passer des soirées musicales dans leurs salons. L'animation artistique a beaucoup diminué ces dernières décennies au niveau des cafés mais certains nostalgiques tiennent aux bonnes habitudes.
Le Café des sports
Au début du siècle dernier, au moment où on passait des soirées en écoutant les chants religieux à Sidi Abderrahmane, à Alger, certains cafés étaient animés par de grands chanteurs, notamment de moghrabi dont l'appellation deviendra chaâbi sur décision de Boudali Safir qui était directeur du département arabe de la radio.
En 1930, alors qu'elle était toute jeune, Fadhila Dziria avait chanté en kabyle et en arabe au Café des sports (près de Djamaâ Ketchaoua) qui appartenait à Hadj Omar. Ce café célèbre avait accueilli de très grands chanteurs tels que Hadj M'rizek et Hadj M'Naouer.
A cette époque, T'bernet Ellouh qui se trouvait prés de Hebs El Qtett au niveau de l'amirauté d'Alger recevait M'Khilef Bouchaâra, Saci, El-Anka et Hadj M'Naouer.
La pianiste juive Titine El âmia (elle était aveugle) était également une habituée de Tbernett Ellouh. Lili Labassi, le père de Robert Castel, qui possédait un café dit Tbernet El Abassi à la rue Vialar, animait lui-même les soirées de Ramadhan et se faisait parfois remplacer par d'autres chanteurs, notamment des juifs tels que Lili Boniche. Ce dernier, qui était parmi les meilleurs chanteurs de hawzi et de moderne, chantait également dans d'autres cafés comme Tbernet Essaci à la rue de la Lyre où se produisaient aussi Saci, M'Khilef Bouchaâra et le chanteur de chaâbi Derar. Qhiwdji, le demi frère de Hadj M'Rizek et du comédien Rouiched, qui a aidé beaucoup de chanteurs à leur début, notamment El Anka et Hadj M'Naouer, participait aux soirées données au café Malakoff qui accueillait également Cheikh Saïd Laouer et Mekaouni.
Comme Alger, Blida a aussi été de tous temps une ville animée pendant le Ramadhan. Au Nadi ( le cercle) qui se trouvait près de la célèbre Place Ettout, le grand maître de l'andalou Mahmoud Ould Sidi Saïd, dit Qelb Eddelaâ (pour ses joues rouges et sa beauté), animait les soirées musicales de ce cercle aux côtés de Djelloul El Meddah et Mohamed Oulid El Mehdi. Qelb Eddelaâ a été le plus grand maître du violon de son temps. Il restera parmi les plus grands virtuoses du violon. Plus tard, ce furent les grands chanteurs Dahmane Ben Achour et Hadj Mahfoudh (le mari de l'artiste peintre Baya) qui étaient invités pour animer les soirées ramadhanesques du café de Mahieddine dit Salhi. Au même moment des Meddahine chantaient à Qahouet El Ghar.
Bensari et El Kourd à Médéa
Le café de Berramoul à Médéa ne désemplissait jamais durant le Ramadhan et l'ambiance était à la fête, surtout lorsque des chanteurs tels que Cheikh Larbi Bensari et son fils Redhouane, qui venait de Tlemcen, étaient à l'affiche.
Mohamed El Kourd, Dris El Achouri et Cheikh M'Hammed El Qolli étaient aussi des habitués de Blasset El Djininar (place du Général) où se trouve actuellement le musée de l'Emir Abdelkader. Avant 1935, la grande chanteuse tunisienne Habiba Massika a également eu l'occasion de séduire le public de Médéa. Il faut noter qu'au même moment, des Qessadine se rencontraient dans les mosquées et les zaouias pour lire le noble Coran et chanter des poèmes religieux. Les adeptes de la confrérie Aïssaoua, dont le créateur est enterré à Ouzra près de Médéa, se regroupaient pour chanter et donner des spectacles d'illusionnisme et de fakirisme.
A Tlemcen, à Constantine, à Cherchell et dans la plupart des villes d'Algérie, il y avait de l'animation musicale au niveau des zaouias par les chants religieux et dans les cafés par des soirées musicales. Ces traditions sont perpétuées à ce jour pour confirmer que durant ce mois sacré, on peut réserver un temps à la religion et un autre à l'écoute de la bonne musique.


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