Il ne fait pas bon vivre dans la commune des Issers, à une vingtaine de km à l'est de Boumerdès. Le cadre de vie des citoyens se dégrade de plus en plus et les autorités locales semblent incapables de répondre aux doléances des habitants et d'améliorer un tant soit peu les conditions de vie des administrés. L'aménagement urbain fait grandement défaut dans plusieurs quartiers et cités de la ville, notamment à Issers Ville. Là, le quartier dit évolutif se trouve dans une situation catastrophique alors qu'il est distant des sièges de daïra et d'APC de 800 mètres à peine. Le quartier en question est situé sur la route menant au village agricole Laabid. La route se trouve dans un piteux état et les travaux d'aménagement sont arrêtés depuis plusieurs mois. «Nous ne savons toujours pas les raisons de l'arrêt des travaux», s'interroge un habitant du quartier. Les automobilistes trouvent d'énormes difficultés à le traverser. En plus de la déliquescence de la route, des fuites d'eaux usées sont partout visibles qui dégagent des odeurs nauséabondes en cette période de grandes chaleurs. Certains habitants craignent la propagation des maladies à transmission hydrique en raison de la proximité du réseau d'assainissement avec celui de l'eau potable. Par ailleurs, les habitants du village limitrophe de Laabid vivent dans une situation similaire alors qu'ils traversent le même axe routier pour rejoindre leur localité. Et pour crier leur colère, les habitants de Laabid ont manifesté récemment et sont descendus dans la rue pour réclamer la poursuite des travaux d'aménagement de la route.