L'échec de la première opération ayant été consommé, l'on est, au niveau du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, au stade de reprendre le projet. Il s'agit d'Ousratic 2, qui s'inscrit en droite ligne du précédent projet, et qui sera effectif bien avant la prochaine rentrée scolaire, comme récemment affirmé par le premier responsable du secteur. Dédié presque exclusivement à la famille de l'éducation, de la formation professionnelle et du monde universitaire, la nouvelle formule, qui vise pas moins de 10 millions de personnes, fera l'objet d'une séance du Conseil du gouvernement. Selon Hamid Bessalah, il est question que ce nouveau projet prenne en compte les insuffisances et lacunes ayant marqué le précédent, en étant en adéquation avec les spécificités de chaque catégorie visée. Par exemple, les élèves scolarisés pourront acquérir le mythique PC par facilité de paiement étalée sur 25 mois. Pour ce faire, il faut préparer le terrain en dotant en premier lieu les établissements scolaires et autres instituts et centres de formation de micro-ordinateurs et de laboratoires mobiles, laboratoires qui devront servir à enseigner des matières avec des technologies de l'information et de la communication. En second lieu, il est question du développement de plates-formes de contenus, alors qu'en dernier lieu il s'agira de définir les moyens pour arriver à un ordinateur par élève. Pour revenir à la première opération, plusieurs facteurs, dont trois principalement, ont concouru à son échec de par le manque d'engouement de la part des familles (seule une infime partie sur les 5 millions de PC prévus ont été acquis par les ménages). Nombre de chefs de famille ne voient aucunement l'utilité d'un PC chez soi tant ses services sont réduits au strict minimum. Eux qui aspirent, comme tout citoyen du monde développé, à pouvoir user du magique équipement pour s'épargner bien des tracasseries liées à des prestations de service (régler ses factures téléphoniques, d'électricité et de gaz, se faire délivrer une pièce administrative et autre,…), ce qui n'est pas du domaine du possible présentement. Aussi, le taux de pénétration de l'internet dans les ménages, réduit et laissant à désirer de par la qualité du débit de la connexion, quand celle-ci est disponible, est pour beaucoup dans le dos tourné à l'opération. Ajouter, enfin, le prix du PC proposé, inaccessible pour bien des ménages arrivant déjà laborieusement à boucler leurs fins de mois. Sans évoquer l'insurmontable écueil bancaire qui a fait renoncer bien des intéressés par l'opération. Autant d'éléments dont les pouvoirs publics ont pris conscience en préparant le terrain pour la seconde opération. Ceci à travers une stratégie s'étalant à l'horizon 2013 et articulée autour de 12 axes majeurs, entre autres modernisation de l'administration et des structures, parachèvement des réseaux intranet et locaux, des systèmes d'information spécifiques et des services en ligne qui devraient répondre aux besoins du citoyen. Il est projeté par exemple de parvenir à cette échéance au nombre de 6 millions d'abonnés à internet.