Une trentaine de résidentes de la cité universitaires de Djenane Elyabès à ben Aknoun s'est retrouvée à la rue après avoir été rejetées par la direction du campus de Dély Ibrahim où elles ont été transférées pour la période estivale. Le problème est survenu jeudi dernier après que la cité universitaire de Djenane Elyabès ait fermé ses portes. Les jeunes étudiantes ont plié bagage pour déménager vers la cité de Dely Ibrahim, suivant les décisions émanant des instances concernées. A leur grande surprise, la moitié d'entre elles n'ont pas eu droit à l'accès au campus. Elles ont dû rester pendant des heures devant le portail d'entrée afin de tenter de régulariser leur situation. En fin d'après-midi, la plupart ont été contraintes de quitter les lieux. Contactés par nos soins, les agents de sécurité de la cité II de Dely Ibrahim affirment qu'ils n'ont le droit de laisser entrer que les personnes figurant sur la liste parvenue à leur poste de garde, autrement des sanctions seraient prises à leur égard. «Vous savez, les résidentes désirant prolonger leur présence au campus doivent déposer un dossier constitué principalement d'un motif valable motivant leur demande, comme terminer une thèse ou un stage…» explique Yacine, jeune agent de sécurité de la cité, qui ajoute : «Il se trouve que certains dossiers ne sont pas retenus pour une raison que nous ignorons. Nous, on doit se plier aux consignes». Selon la même source, les jeunes filles n'ayant pas eu droit à la chambre ne figuraient pas sur la liste communiquée par l'administration du campus. Interrogé sur la suite à donner à cette affaire, le jeune Yacine répond que cela dépasse ses prérogatives. «Revenez demain et essayez de contacter le directeur ; il est le seul habilité à répondre à cette question» dira yacine, qui affirme que les filles sont reparties le jour même. A la fin de chaque année universitaire, un affrontement se déchaîne entre la direction des campus et les jeunes universitaires qui y résident. Ces dernières qui ont acquis une certaine indépendance en vivant loin de la maison paternelle ont souvent du mal à s'arracher à la belle vie de la capitale, précisément en période estivale, favorable aux baignades et aux sorties nocturnes. Elles se retrouvent ainsi à se battre à chaque fin d'année universitaire, cherchant désespérément un motif valable pour passer les trois mois d'été dans les cités universitaires.