Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, nouvellement élu à la tête de la République islamique de Mauritanie, s'est dit déterminé à mener un combat sans relâche contre le terrorisme «sous toutes ses formes». Intervenant dans une conférence de presse organisée à Nouakchott, après la proclamation des résultats partiels qui le donnaient largement vainqueur, Ould Abdelaziz a indiqué qu'outre l'option militaire qu'il compte engager, laquelle action se traduira par le renforcement des moyens de l'armée, le terrorisme sera combattu là où il prend ses sources, «la pauvreté et le sous-développement». Pays relativement stable malgré la succession de coups d'Etat qu'il a connus depuis son Indépendance et les conflits entre les ethnies composant sa population, la Mauritanie est devenue une cible pour les terroristes islamistes du GSPC puis d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont mené plusieurs attaques mortelles contre son armée. Ces attaques sont l'œuvre, dit-on, de Mauritaniens ayant reçu des formations militaires dans les maquis islamistes du nord du Mali, appuyés par des éléments d'autres nationalités dont des Marocains, des Algériens, des Libyens et des Tunisiens. Après une accalmie somme toute relative après la cessation, pendant deux ans, des attaques terroristes en territoire mauritanien, Nouakchott a été secouée, le 23 juin dernier, par l'assassinat en plein jour de Christopher Leggett, un ressortissant américain résidant à Nouakchott depuis plusieurs années. L'Aqmi avait revendiqué cet assassinat crapuleux et deux islamistes, auteurs présumés de cet assassinat, ont été arrêtés à Nouakchott vendredi dernier, juste avant le premier tour de la présidentielle.