Des injections d'une substance-clé pour la croissance cellulaire ont permis de régénérer des tissus du cœur endommagés de souris, une nouvelle technique qui, si elle est convaincante chez les humains, permettrait d'aider, notamment, les victimes d'infarctus . Les tissus musculaires formant le cœur ne peuvent normalement pas se régénérer après un infarctus, chez des patients souffrant de défaillance cardiaque ou chez les enfants atteints de malformations congénitales, expliquent les auteurs de cette étude publiée dans la revue américaine Cell, datée d'hier. Mais la substance injectée, appelée neuréguline-1 ou NRG1, une protéine qui joue un rôle dans le développement initial du cœur et du système nerveux, peut déclencher la croissance de cellules du muscle cardiaque et une restauration des fonctions du cœur. Ces résultats ont été obtenus grâce à des injections répétées de la protéine chez des souris de laboratoire, sur lesquelles les chercheurs avaient déclenché des crises cardiaques. On peut imaginer qu'un jour des malades se rendront quotidiennement dans une clinique pour des «infusions» de NRG1 sur plusieurs semaines pour régénérer leur muscle cardiaque, poursuit le praticien. Sur la base des informations dont nous disposons, le NRG1 est un candidat prometteur», indique le Dr Kühn. Mais avant de procéder à la phase des essais cliniques sur l'homme, les médecins devront d'abord s'assurer de l'innocuité du traitement. Le Dr Kühn conclut que cette nouvelle technique permettrait à l'avenir de ne pas avoir uniquement recours aux cellules souches dans la régénérescence du tissu cardiaque.