Le secteur privé national est appelé à donner la pleine mesure de ses capacités dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. En attendant la délivrance de l'autorisation par le ministère, plusieurs établissements et organismes privés prévoient déjà de lancer leurs propres universités. Le groupe Cevital a voulu prendre l'initiative en entamant une démarche dans ce domaine : «On est prêt à appliquer le cahier des charges mis en place par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique» a déclaré M. Aït Aïssi, chargé de communication au niveau du groupe. L'institut international de management INSIM, quant à lui, prévoit d'ouvrir son université privée au mois octobre ou novembre prochain, nous révèle le Dr abdelhak Lamiri, directeur de cet établissement. «Ce sera la première université privée en Algérie» d'après le directeur de l' INSIM, qui précise : «En attendant la délivrance de l'autorisation par le ministère, notre établissement répond à toutes les conditions contenues dans le cahier des charges élaboré par le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique». Au sujet du dossier d'ouverture, le Dr lamiri nous a expliqué que ce dernier doit comprendre un certain nombre de documents, entre autres, une copie conforme du statut, le CV du responsable pédagogique, les effectifs des étudiants, les spécialités à couvrir, le certificat de nationalité algérienne du directeur. Ces établissements privés de formation supérieure sont soumis à un contrôle administratif et pédagogique et au suivi et à l'évaluation par les services du ministère. En cas de non-respect du cahier des charges ou infraction aux dispositions de la loi portant orientation sur l'enseignement supérieur, le ministre de l'Enseignement supérieur peut décider du retrait de l'autorisation, précise notre source. D'autres établissements ont entamé la même démarche, dont l'institut national des assurances et de gestion INSAG et MDI (Management Développement institute ) nous révèle M. Lamiri. Cette initiative prise par ces établissements est une initiative qui s'appuiera sur l'expérience des professeurs algériens établis à l'étranger ainsi que les compétences nationales, conclut-il. Par ailleurs, on a appris par une source proche du ministère de l'enseignement qu'aucun établissement privé à part Cevital n'a retiré son cahier des charges. Rappelons que cette ouverture vient de répondre à la loi adoptée par l'Assemblée Populaire Nationale (APN) depuis janvier 2008. Ce texte de loi qui met un terme au monopole de l'état sur un secteur aussi sensible que celui de la formation universitaire a été publié dans le Journal Officiel du 24 août 2008.