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Quatre regards à histoires
Hussein Dey
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 08 - 2009

Un jeune de l'intérieur dans la capitale. Quatre jeunes le toisent. Il a froid dans le dos. Il court se plaindre. Ils sont ramassés et poursuivis pour menace. Et c'est Tabi qui est chargée de faire le ménage. Et cette juge sait
ce que les menaces veulent dire...
Quatre jeunes de Hussein Dey risquent deux années de prison ferme pour menace à l'encontre d'un gard de l'intérieur du pays descendu à la gare routière du Caroubier. Bahia Allalou, la présidente, joue «plus sévère que moi je t'embarque».
Elle veut que ce genre d'individus plient bagages ou du moins s'effacent du paysage judiciaire pour un bon bout de temps. «Non ne l'avons ni menacé ni agressé», dit entre les lèvres Saâd, vingt-quatre ans, qui sera rappelé à l'ordre par la présidente, laquelle fait reprendre le premier inculpé.
- Ne dites plus «nous» mais «je», siffle-t-elle, la main droite armée du stylo prêt à tout ce qui peut l'être lors de la mise en examen du dossier où il est nettement apparu que le jeune venu des Hauts Plateaux s'était plaint de ce que les quatre jeunes, ce qui est encore plus scandaleux et condamnable, l'ait abordé avec un regard qui fait dresser les poils, les cheveux et baisser le moral.
- «Alors, qu'a-t-on à dire ?», demande la magistrate à Karim F., vingt-cinq ans.
- «Je ne lui ai rien fait. Je voulais seulement m'amuser avec lui. J'ai vite compris que ce n'était pas un jeune d'Alger. C'est lui qui a paniqué. C'est tout», répond, la lèvre pendante, le deuxième inculpé.
- «Vous, balance Allalou en direction de Abbès R., vingt-deux ans, dites au tribunal pourquoi Mohamed L. était-il allé se plaindre de vous ?»
Le troisième inculpé, un mètre quatre-vingts, réplique par : «Je ne sais pas, madame la présidente. Je l'ai seulement bien regardé en face. Il a eu peur...»
- «Et voilà, vous la secte des gens qui font peur lorsque seulement vous regardez les gens, surtout les visiteurs de la capitale.»
Le dernier inculpé restera confiné dans un silence inquiétant, on dirait qu'il a peur d'ouvrir la bouche. Halim Boudra, le procureur, l'aide un peu, en titillant son sens de la fierté personnelle.«Normalement, en rôdant dans les parages, vous rencontrez une jeune qui vient d'une autre wilaya du pays, vous l'aidez, à défaut de l'inviter à prendre un café, à retrouver la destination qu'il compte rejoindre.
Mais non. Vous êtes là à tournoyer, tels des vautours, à la recherche d'un ‘‘oiseau'' à déplumer», commente le représentant du ministère public.
La présidente ne laissera même pas le temps aux quatre gars de répliquer, car l'expérience lui démontre tous les mercredis que quelqu'un à court d'arguments n'a en général rien à dire. Les quatre jeunes sont debout, deux en ayant les mains derrière le dos, les deux autres les bras ballants mais aux rotules qui commencent à... grincer de peur, une peur qui a pris d'énormes proportions dès que le parquetier eut réclamé une peine de prison ferme de six mois.
La victime, absente probablement pour éviter de rencontrer ceux qui l'ont effarouché beaucoup plus qu'autre chose, n'aura pas ce privilège de demander les dommages et intérêts. A l'issue de la mise en examen, les quatre jeunes inculpés, tous délinquants primaires, vont avoir la chance de n'être condamnés qu'à une peine de prison assortie de sursis.


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