L'attentat perpétré mercredi à Baghdad a fait réagir la communauté internationale. Washington a estimé hier que ces attentats étaient l'œuvre «insensée» d'extrémistes déterminés à semer la destruction. «Cela montre ce à quoi les extrémistes seront toujours prêts afin de provoquer des dégâts par le biais d'actes de violence absurdes qui touchent des vies humaines», a dit le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs. Celui-ci a cependant indiqué que les Etats-Unis n'avaient pas changé leur point de vue selon lequel les forces irakiennes étaient suffisantes pour garantir la sécurité dans le pays. Le département américain de la Défense, a indiqué que plan de retrait de l'armée américaine d'Irak ne seront pas modifié en dépit des attentats. Au moins 95 personnes ont été tuées et 563 blessées dans deux attentats contre les ministères des Affaires étrangères et des Finances à Baghdad, selon le ministère irakien de l'Intérieur. Le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen a condamné pour sa part les deux attentats perpétrés à Baghdad les qualifiant d'«attaques lâches et absurdes. Au nom de l'Otan, je condamne dans les termes les plus forts les attaques terroristes commises aujourd'hui à Baghdad, a déclaré M. Rasmussen dans un communiqué. La Syrie, de son côté, a fermement condamné hier les attentats meurtriers qui ont ébranlé la capitale irakienne Baghdad et ayant fait 95 victimes et plus de 550 blessés. «La Syrie condamne avec force les attentats terroristes et douloureux qui ont été perpétrés à Baghdad», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Nous exprimons notre peine profonde devant la perte d'un grand nombre de victimes et nous réaffirmons notre soutien à tout ce qui préserve la sécurité, l'intégrité et la stabilité de l'Irak», poursuit le texte. «Ces évènements graves montrent plus que jamais la nécessité de réaliser la réconciliation nationale afin que les Irakiens puissent serrer les rangs face au terrorisme», a conclu le ministère. Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki à convoqué mercredi soir les principaux chefs de la sécurité en vue de réévaluer «les plans de sécurité et moyens pour affronter les groupes terroristes». «Il a été décidé de prendre des mesures rapides pour assurer la sécurité à Baghdad afin de contrer les plans terroristes visant à ranimer la violence avant les élections» législatives de janvier, a indiqué son bureau.