Encourager les professionnels de la santé à aller vers la production du médicament générique fera l'objet de la réunion de travail qui réunira le Syndicat national des pharmaciens d'officine et le ministère du Commerce. Le syndicat estime à 20% l'augmentation de la marge bénéficiaire, nous a affirmé le président du syndicat des pharmaciens. «Les travaux sur ce dossier, qui fait l'objet d'une révision depuis 2003, n'ont pas abouti jusqu'à ce jour», nous a affirmé M. Belameri, contacté par téléphone, qui se plaindra aussi de la politique appliquée par les autorités concernées dans ce cadre. Notre interlocuteur estime que les autorités concernées encouragent les professionnels en matière de fabrication et de commercialisation de ces médicaments qui constituent, selon lui, une alternative aux médicaments d'origine. «La production nationale pourrait constituer une alternative pour une meilleure disponibilité d'un produit pharmaceutique nationale, souligne-t-il. Dans cette optique, les professionnels de la santé doivent bénéficier de certains privilèges en les dispensant des impôts, ainsi que la révision de la marge bénéficiaire, en l'augmentant à 20% au lieu de 17%. Une politique d'encouragement et de promotion de la consommation des médicaments génériques doit être mise en place, et ce, par l'investissement dans cette industrie, en sachant que le gouvernement a lancé cette politique d'investissement en 1997. En effet, le marché algérien du produit pharmaceutique enregistre une augmentation de 30% chaque année, évoque le président du syndicat des pharmaciens, soit l'équivalent de 500 millions de dollars annuel. Dans ce contexte, la facture d'importation des produits pharmaceutiques est estimée à un 1,8 milliard de dinars en 2008. L'autorisation d'importation et de production des médicaments a été fixée à cinq ans, selon l'ancien ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou.