En tant qu'association d'IMC (infirmité motrice cérébrale), la Fédération nationale des handicapés moteurs lance une opération pilote consistant à renforcer les capacités des professionnels de la santé publique, et ce, en collaboration avec l'association Santé sud de France. Dans une optique d'échange de compétences professionnelles avec l'Europe, la fédération des handicapés moteurs vise une remise à niveau ainsi qu'un perfectionnement dans le domaine des IMC, de façon à améliorer les procédés de dépistage précoce du trouble en question chez le foetus et le nouveau-né. C'est ce que nous a expliqué la vice-présidente de la fédération des handicapés moteurs, Mme Karima Yacef, précisant que ce projet est «un gage de pérennité» dans le sens où il peut sauver des enfants de troubles moteurs en sachant détecter «précocement» la maladie et l'alléger, voire l'éviter dans le cas de légères pathologies (petite infirmité), telle que «l'anorexie». «Le perfectionnement consiste à sensibiliser, dans un premier temps, nos professionnels de la petite enfance à diagnostiquer les troubles grâce à des formations prodiguées par des professionnels étrangers», a expliqué notre interlocutrice, précisant que le projet assurera six formations s'étalant sur trois ans, à raison de deux formations par an. Une formation d'une semaine a déjà été assurée pour 40 professionnels en mai dernier au CHU de Bab El oued, première circonspection à entamer ce projet. La deuxième s'effectuera en décembre 2009, selon la même source. Elle se répandra dans d'autres hôpitaux, tels que Parnet et Beni Messous. Le projet est chaperonné par le comité d'honneur constitué de professeurs, chefs de service dans le secteur sanitaire public, dont le pr Arada, chef de service néo-natalogie de Parnet, le pr Laraba, chef de service pédiatrie au CHU de Bab El oued, le pr Haridi, chef de l'unité néo-natalogie, le docteur Kaddour, directeur de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) de Bab El oued ainsi que le Pr Gringaud (pédiatrie), conseiller auprès du ministre de la santé. Des médecins de la petite enfance ainsi que des psychiatres, tels que le Dr Chelboune, chef de service psychiatrie au CHU de Bab El oued, font partie du comité. Le projet cible les corps médical et para- médical. «Chaque secteur nous a remis une liste de 10 professionnels de la santé, dont des gynécologues, des pédiatres, des médecins généralistes, une puéricultrice et une sage-femme», a expliqué Mme Yacef. Un autre volet en perspective La vice-présidente de la fédération des handicapés moteurs nous a expliqué qu'une autre activité verra prochainement le jour : «la guidance parentale». Il s'agit de créer des «groupe de parole» au profit des parents ayant des enfants handicapés où il leur serait possible de s'exprimer et de s'extérioriser ouvertement devant d'autres individus vivant la même situation. Ces groupes seront animés par des psychologues formés par des professionnels français. «Dix psychologues ont déjà été formés jusque-là au CHU de Bab El Oued», nous a informés Mme Yacef, concluant que dans une même perspective, un séminaire sera organisé en novembre, regroupant les membres de l'association française Santé sud, l'Algérie, la Tunisie et le Liban.