Si vous avez le moral au plus bas, et que vous voulez prendre un bain de fraîcheur, il n'y a pas mieux que de se ressourcer en regardant l'exposition de l'artiste peintre argentin Manuel Cancel à la galerie Racim. Cette manifestation qui se tient jusqu'au 10 octobre est une invitation allègre à Nature. C'est la nature dans tous ses états qui est étalée sur ces 24 magnifiques tableaux. Ces paysages bucoliques, ces étendues d'herbes foisonnantes, ces bosquets verdoyants rappellent cette nature généreuse qu'il faut impérativement protéger. Manuel Cancel est-il un écologiste invétéré ? Son message est clair ; préserver et sauvegarder dame nature. De ses toiles, ressort le penchant de l'artiste qui aime le printemps et qui estime que «dans cette saison, il y a de la vie» selon ses propos. Ces compositions à forte dominance de vert, et aux titres révélateurs comme Grandes hierbas, Ocean parc, Sombras, Arboles cansados sont un panel de couleurs vertes, allant du céladon au vert foncé. Toutes les nuances de cette couleur s'y retrouvent avec vigueur et intensité. Son style impressionniste se décline dans toutes ses œuvres. Par touches successives de tons, Manuel Cancel rend un champ d'herbes aussi vivant et aussi frais que nature, et un boqueteau ou taillis près d'être saisi ainsi que ces prés où il fait bon d'y flâner. Il traque la moindre nuance qu'il reproduit avec véhémence. Il montre la nature en cette période faste du printemps où les feuilles sont d'un vert à ravir et les bosquets fournis. Dans trois toiles intitulées Lago argentino, c'est la mer avec sa diversité de bleu, ses vaguelettes et ses ressacs qu'il fige par un pinceau d'une grande dextérité.Ces aplats de vert nuancés sont une invite à la sérénité et à la réflexion. La primauté à la nature De ces tableaux, l'artiste exclut l'homme, et batifole au gré de son inspiration en focalisant sur ces champs, et ses étendues d'herbes. A ce sujet, il affirme : «C'est moi et la nature.» Manuel Cancel n'a pas omis de peindre le ciel avec ses cumulus et nimbus stratus, il ne jure que par ces nuages qui selon lui «donnent du mouvement avec ses mouvements d'air». Il est à indiquer que l'artiste natif de Buenos Aires est architecte ; d'où cette précision et cette maîtrise du tracé qui émanent de ces travaux. Actuellement vivant à Paris, où il réside et y travaille,il a reçu une commande de quatre tableaux pour le pavillon de l'émir de Qatar pour le nouvel aéroport. Par ailleurs, il a à son actif de nombreuses expositions individuelles dans différentes villes dont Londres, Viennes, Toulouse, Biarritz, Miami, New York, Mexico, Montréal et Buenos Aires. Ces toiles expressives qui sont un ravissement pour l'œil méritent une halte à la galerie Racim '