Le régime des immunités dont bénéficient les plus hautes personnalités politiques italiennes constitue une entrave excessive au combat contre la corruption, qui est en Italie un phénomène «courant et généralisé», estime un organe du Conseil de l'Europe. Dans un rapport publié hier, le Groupe d'Etats contre la corruption (Greco) se penche sur une loi adoptée en juillet 2008, deux mois après le retour de Silvio Berlusconi au pouvoir. Cette loi prévoit la suspension des poursuites pénales visant le Président, le Premier ministre et les présidents des deux chambres pendant la durée de leur mandat. Ce principe vaut également pour les faits commis avant leur élection, quel que soit le type d'infraction concerné.