Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, a souligné hier que le gouvernement a pris la ferme décision d'instaurer une industrie automobile en Algérie. «Le gouvernement a pris la ferme décision de mettre en place une industrie de l'automobile. Cela concernera l'automobile de grande consommation, notamment les véhicules touristiques, ainsi que les grands véhicules industriels et intermédiaires», a déclaré à la presse M. Temmar en marge de l'inauguration du Salon «Alger Industrie 2009» qui se tient du 18 au 21 octobre au Palais des expositions des Pins maritimes. Le ministre a tenu à préciser que «c'est une décision politique émise par le gouvernement et non pas par un ministre». Dans le même ordre d'idées, M. Temmar a indiqué que «même si le gouvernement venait à accepter qu'un montage des véhicules se fasse en Algérie, cela ne sera qu'une première étape avant d'aller vers la fabrication». Et d'ajouter : «Il est possible qu'il y ait du montage automobile en Algérie mais cela ne se limitera pas à cette activité. Nous voulons des véhicules fabriqués au moins à hauteur de 30%, 40% ou 50% par un savoir-faire algérien qui émane d'entreprises de sous-traitance publiques ou privées.» Pour rappel, sur l'année 2008, la facture des importations des véhicules a atteint près de 3,5 milliards de dollars. Par ailleurs, le ministre en charge de l'industrie a déploré le fait que les entreprises privées algériennes n'aient pas investi dans des secteurs industriels importants pour la croissance économique, l'intégration régionale et la compétitivité de l'Algérie sur le plan international. A cet effet, il a déclaré que «le gouvernement a décidé de lancer des opérations visant à relever les secteurs industriels, créé de l'emploi et faire démarrer la machine industrielle nationale». Il a signalé en outre que «le gouvernement a également décidé de revoir le secteur public et d'en identifier les industries les plus importantes telles que la mécanique, l'électronique, l'électromécanique, la pétrochimie et, peut-être à l'avenir, le transport aérien, dans le but de les aider à se développer».